Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 3 - 1 giugno 1890

- 75 - œil. mais encore elle ne voulait émettre sa voix pour dos oreilles étrangères. Tant elle était un admirable exemple de relenue. Mais comme les dieux mêmes. ainsi que l'on dit, ne peuvent résister il la nécessité, elle fut très sou,·e11t obligée d'accompagner l'empereur dans ses expéditions. l3ien que sa pudeur aimée la retint au palais, son ardent amour pour l'empereur la tirn do la cour malgré elle, cela pour plusieurs rai:5ons : d'abord cette maladie du pied dont il souffrait, qui l'afligeait de douleurs très aiguës et nécessitait des soins diligents. Il ne souhaitait pour le masser personne autre que ma mère qui, curieusement, habilement, lui frottant et comprimant le pied, adoucissait un peu les douleurs. :\lais l'empereur, lui, (que personne ne me reproche cette ampleur de dissertation; car f admire les vertus domestiques; que personne ne me soupçonne de mentir, car je dis nai ;) l'empereur plaça.it toujours ses commodités personnelles après le salut de l'Etat. üno autre raison de ce voyage était les nombreux pièges quo ron préparait partout contre lui. Il lui fallait donc requérir une sam·egarde très sùre et tout il fait intime. La nuit tendait des embûches; le midi elle soir le menaçaient d'une mort nouvelle; Lrnrore tramait contre lui le,; clloses les plus néfastes. De tout cola Dieu e:5ttémoin. );'importait-il pas dè:; lors de garder avec dix mille yeux un prince entouré de tant de mauvaises gens? A.lors que les uns le vi,;aient de l',u·c, les autres aiguisaient le glaive contre lui, d'autres encore semaient la calomnie et les injures et mettaient en œune les males paroles . .. ... L'impératrice était le meilleur antidote (pour .\.lexis) durantle danger des repas douteux. Cependant, et même alors, elle n'oublia jamais sa modestie habituelle, tant en se dérobant aux regards qu'en gardant le silence et la retenue; elle demeura encore plus cachée il la foule. Ceci seul indiquait que lïmpératrice suiYait le camp : qu'on yoyait une litière attelée de doux mules et portant l'écusson impérial.. ... J'écris cela contre les calomniateurs et les médisants. >, ...... \.nno Comène repousse la médisance de l'opinion qui prétendait qu'lrène arnit Youlu combattre l'ennemi. « Cela est bon, dit elle, pour Tomyris ou Spareta la :.Ia,;- sagète. " B1bhotecaGino Bianco

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