384 avec eux... Et puis non! A la guerre comme à la guerre ! » Encore un contresens. La première phase signifie : Moi, marchander avec eux ? (sous-entendu : Ils ne m'ont pas regardé ..., ou : Pour qui me prennent-ils ?). Il s'agit de la proposition allemande d'échanger le fils, prisonnier, de Staline. 153/177 : chotlandski ofitser, « un officier hollandais ». Pourquoi « hollandais » alors que le texte dit clairement : écossais ? Mystère. 169/193 : skazala nakoniets ia, obretia dar retchi, « dis-je enfin avec éloquence ». Non pas. Mais simplement : en recouvrant l'usage de la parole. 172/196 : Vesnoï, « A l'automne ». Inexa<..'1:. C'est : au printemps, qu'il faut lire (et traduire). Répétition de la même faute, pp. 174/198, d'autant moins tolérable qu'il est question du mois de mai, quelques lignes plus loin. 173/ 197 : i navsiègda otbyla iz nachevo doma, - tchemou byla i sama nièskazanno rada..., « ce dont je fus indiciblement heureuse ». Contresens. Ce n'est pas « je » qui fut heureuse (dans la phrase), mais elle, la femme dont Svetlana parle. 175/199 : polgoda, « un an et demi ». Mais non : il s'agit d'une demi-année. 175/199 : vsiè v Moskviè, « tous les Moscovites ». Plus exactement : tout le monde à Moscou. Pourquoi ne pas traduire littéralement ce qui ne présente aucune difficulté ? 175/199 : prichli obytchnyié evo possetitieli, i skazali, « on venait de lui annoncer ». Alors que Svetlana a écrit : ses visiteurs habituels vinrent lui dire, etc. 177/201 : Soukhoumi, « Soukhima ». Pourquoi? 178/201 : dolgo za polnotch, « jusqu'au milieu de la nuit ». Nullement, mais : longtemps après minuit. 187/212 : litsèmernaïa radost, « une mascarade », au lieu de : une joie hypocrite. Ce n'est pas du tout la même chose. Pp. 212 et 213 de la traduction : tantôt Tbilissi, tantôt Tiflis. Le lecteur du texte français n'est pas tenu de savoir que c'est la même ville. Biblioteca Gino Bianco LE CONTRAT SOCIAL 188/213 : poltchassa, « une heure et demie ». Au lieu de : une demi-heure. 188/213 : na krovatié sidièla staraïa genchtchina, « grand-mère à demi couchée sur sa paillasse ». Curieuse façon de déformer : une femme âgée était assise sur le lit. Mais c'eût été trop s_imple? 192/217 : obytchnyié litsa, « les mêmes individus ». En réalité : les mêmes visages familiers, ou : habituels. 195/220 : I, ouznav, tchto ia platchou za svoï gotovyié obedy iz stolovoï, nakoniets ouspokoïlsa, « mais, sachant qu'au sortir de la salle à manger, ses outrages me feraient éclater en larmes, il se calma ». Tissu d'erreurs. Voici ce que Svetlana écrit : Et, apprenant que je payais les repas tout préparés, reçus du réfectoire, il se calma enfin. (Ni outrages ni larmes ...) Il suffit. Nous nous sommes limité -à des passages qui font tiquer lors d'une lecture courante du texte français et qui incitent à se reporter, par curiosité, au texte russe correspondant. Il était hors de question de se livrer à une lecture parallèle, de page en page, tâche ingrate et d'ailleurs superfétatoire. En cours de lecture et de comparaison, nous avons remarqué une quantité incroyable d'omissions et d'adjonctions dont Svetlana n'est pas responsable. Les signaler ·aurait encombré démesurément notre papier. Mais nous concluons à regret que la traduction serait toute à refaire par quelqu'un de plus consciencieux, de plus respectueux de l'œuvre à traduire. Il y aurait aussi à redire aux notes, pourtant peu nombreuses. Ainsi : la sandre n'est pas un ·« poisson de la Baltique », c'est un poisson d'eau douce que l'on trouve dans ·nombre de fleuves et rivières d'Europe, dans la Saône comme dans le Danube. Mais apparemment les traducteurs du Seuil croiraient déchoir en consultant un dictionnaire. MICHEL BERNSTEIN. N.d.l.R. - L'auteur de cet article voudra bien nous excuser d'avoir réduit de moitié la liste de ses exemples. La mise en pages d'une revue comme celle-ci, compte tenu d'obligations diverses,· a ses exigences. · Même abrégée, la démonstration nous semble as~ez probante. ,
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