QUELQUES LIVRES sation du travail ( 1848), pour indiquer que la notice de Jules Simon (n° 377) a paru dès 1889 chez Firmin-Didot comme publication de l'Institut, et que le titre complet de la thèse de Pierre Labracherie (n° 378) est Michel Chevalier et ses idées économiques. * * * Il serait fastidieux de continuer ces observations de détail. Celles qui précèdent suffisent à montrer qu'on a ici affaire à une compilation faite sans grand soin et même sans beaucoup d'attention. On se limitera, pour terminer, à quelques remarques plus générales. On notera d'abord que les œuvres saintsimoniennes sont ici inextricablement mêlées aux œuvres sur le saint-simonisme et aux œuvres qui n'ont aucun rapport avec le saintsimonisme. Dans la liste des études sur SaintSimon, quelques textes de saint-simoniens sont noyés, par ordre alphabétique, dans cent volumes de toutes les époques. Même chose pour les écrits sur le saint-simonisme. S'agit-il des œuvres des saint-simoniens ? Ceux qui l'ont été, s'ils figurent au catalogue de la Bibliothèque nationale, voient répertorier toutes leurs œuvres. La Ville nouvelle ou le Paris des saintsimoniens de Duveyrier a, nous l'avons dit, été oublié parce qu'il n'y en a pas d'édition séparée, mais toutes les comédies, tous les mélodrames de cet auteur sont énumérés. De même le sont toutes les œuvres de Charton, y compris· le Tour du Monde et le Magasin pittoresque, qu'il a dirigés (ce dernier, à la date de 1883, parce qu'il y a une coquille dans le catalogue imprimé de la Bibliothèque nationale), mais J. Walch ne songe pas à nous dire si, dans ces publications, il y a quelque article de caractère saint-simonien. Nous avons droit aussi à tout Carnot, jusques et y compris la traduction en hébreu d'un de ses livres. D'autres saint-simoniens, en revanche, sont ignorés, sans qu'on sache pourquoi : Duguet, par exemple, relégué dans les « divers » de la section F, avec la quinzaine d'ouvrages que l'auteur n'a pas su classer faute de les avoir regardés. Ou Decourdemanche, qui ne figure même pas à l'index. Ou Lemonnier, qui ne devrait pas être mentionné seulement comme éditeur de SaintSimon, et dont on pouvait, dans la section C, énumérer les brochures (dont celle qui figure à la section F), en les faisant suivre de l'article sur lui qui figure aussi à la section F (n°' 1040 et 1044). Dans une certaine mesure, Vinçard aussi est sacrifié : de lui, deux ouvrages sont d'abord Biblioteca Gino Bianco 2S5 indiqués sommairement, parce qu'ils ne sont pas à la Bibliothèque nationale : mais pour le premier, Lorenz apporte des précisions, et pour le second, indiqué ici comme « Mémoires », son titre entier figure, p. 29, dans le résumé du fonds d'Eichthal de la bibliothèque Thiers. D'autres ouvrages sont oubliés : Les Ouvriers de Paris (Paris 1863), Les Chants du travailleur, recueil de chansons et poésies sociales avec 37 airs notés en musique (Paris 1869). En général, J. Walch ne s'intéresse guère à la musique. Il ne signale pas un petit recueil de divers auteurs : Foi nouvelle. Chants et chansons, Paris, 1er janvier 1835 (96 pages). Il oublie, ce qui est plus singulier, le Chant des industriels, de Rouget de Lisle. Et surtout on remarquera que Félicien David n'est cité qu'accidentellement (n° 391), alors que son adhésion au saint-simonisme lui valait trente ans plus tard les foudres de Fétis, l'illustre auteur de la Biographie universelle des musiciens. D. Tajan-Ragé répondit à Fétis par un pamphlet, Fausses notes (Paris, Dentu, 1862, 48 pp.), qui n'est pas plus cité par Walch que les œuvres saint-simoniennes de Félicien David. Les femmes sont certes mieux traitées que les musiciens, puisqu'elles ont droit à un paragraphe dans la section D. Mais il n'est pas besoin d'être Simone de Beauvoir pour s'étonner de les voir placées parmi les objets du saint-simonisme, alors que c'est la section précédente qui est réservée aux saint-simoniens. Qui croirait qu'Enfantin voulait affranchir les femmes, et interdire aux hommes de les juger ! L'auteur n'a d'ailleurs pas songé à rappeler, dans cette rubrique, la Tribune des Femmes, ni certains ouvrages de Barrault, ni la brochure (n ° 300) classée à Olinde Rodrigues, et qui contient le procès-verbal des séances où Enfantin a lancé l'appel à la femme 8 • Ce qui est pis que tout cela, c'est que si les ouvrages des saint-simoniens sont répertoriés au petit bonheur de la compilation, les ouvrages et brochures du groupe ne sont systématiquement répertoriés nulle part. Or l'école publia quantité de brochures, et de feuilles volantes distribuées dans les faubourgs. Celles de ces brochures qui figurent à un nom d'auteur dans le catalogue imprimé de la Bibliothèque nationale se retrouvent dans l'ouvrage de Walch. Tout le reste est ignoré. 8. Notons ('Il 011tr(' que l'auteur l'Stropie le titre des mémoir('s de Suznnnc Voilquln, nommfs id (n° 90:l) Journn/ <l'une .,ait1l-simonie1111r en Rm1vtr, et nutr<'nwnt deux pn~f'~ plus Join (en tf'ntnnt mnln<lroitcnwnt de corrl~C'r une coquilll' de ln bibllogrnphi«- de Chnrléty). Lc t Il re vérltnblc est Souvenir., d'1mr (lllr du 1,r11plr ou ln Sai11I-Simn11ir1111r "" F:gr,ptr, 1834-1836, Pnrli11 Snuzct, 1866, in-R0 , !lOl png<'s.
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