QUBLQUE U RE pour râul t inBu ble 1e.iecti n du é.ral à cc poste de chef d 1 &at fran · t d chef de 1 Union française qu•il urait d sin mesure. Je dis qu'il y serait porté moins par 1 ch ix du P rlement que par le vote préal bl du p upl vote dont le cara tère plibiscitaire ne saurait tt f1 is tre nt té. Je dis que pom à un tel poste dans d telles conditions, rien ne pourrait plus faire obstacl ni s s ministres ni les Cbarnbres, à sa con ption foncière du commandement. Qu•on le veuille ou non qu'on en convienne ou non, c'est donc bien la réalit de 1 République qui est en cause, c'est bien la question du pouvoir personnel qui est posée devant le pays (24 septembre 1946). Si L. BJ11m s'insurge contre la conception 1 présidentielle», c'est bien la personne du général, la stature même de son personnage, selon ses propres termes, qu'il a en vue pour combattre le système préconisé alors par de Gaulle. Voici en quels termes, auxquels on ne saurait sans injustice dénier toute prévision, il profile le rqime, tenu presque pour injurieux, qu'il nomme monocratie; tout le passage est à citer : Que donnerait l'installation d'une telle figure dans le pouvoir qu'il déclare indispensable à la France et que ses ami~ revendiquent pour lui ? Faisons l'effort de l'imaginer. Supposons qu'au référendum une majorité de non sorte des urnes. La position prise par le général de Gaulle et la campagne menée par les gaullistes donneraient à ce non une double signification indiscutable et impérative : la première, que le suffrage universel exige pour la France une constitution conforme aux thèmes de Bayeux et d'Épinal, avec un chef de 1-atat • qui en soit un » ; la seconde, que pour tenir ce rôle de chef d'État à pouvoir personnel, le suffrage universel désigne le général de Gaulle lui-même. Représentons-nous le général de Gaulle, tel qu'il est, avec sa grandeur, son prestige et son autorité de commandement, installé dans ce pouvoir de chef d'État • qui en est un • en vertu de cette désignation plébiscitaire. Que pèseraient alors vis-à-vis de lui le président du Conseil et les ministres, d'ailleurs choisis par lui et révocables par lui ? Que pèseraient les Assemblées, d'ailleurs dissoutes à son gré ? Où résiderait la véritable souveraineté ? Quels que fussent les équilibres et les contre-poids plus ou moins ingénieusement inventés par la Constitution nouvelle au nom de la séparation des pouvoirs, n'est-il pas clair que le pou- . voir personnel du chef de l'État les absorberait ou les maîtriserait tous ? N'est-il pas évident que ce pouvoir penonnel, logé dans un semblant de démocratie, la viderait réellement de toute substance ? Le régime v&itable de la France serait tout bonnement une monarchie non héréditaire, ou plutôt l'expression de monarchie ayant été dépouillée par le temps et l'usage de la plus grande partie de son sens, une monocratie. La dmiocratie fr31lçaise entend-elle abdiquer ? Aspiret-elle à se transformer en monocratie ? Voilà la question paradoule, et presque injurieuse, qu'on lui pose (9 octobre 1946). ~ thème, L. Bl,,m le reprendra encore après un discours du général de Gaulle à Bordeaux 1ur l'Union française, en terminant l'article par ces mots : Voilà le biais qui, dam un simulacre de R~publique, introduirait la r~t~ du pouvoir penonnel (17 mai 1947). Biblioteca Gino Bianco 3 MAis LBS RÉFLEXIONS que l'on peut tirer d'un recueil d'articles, oblitérés, comme il est presque inévitable, par les circonstances du moment et l'esprit de parti, même lorsqu'il s'agit d'un esprit supérieur comme L. Blum, ces réflexions cèdent le pas devant d'autres considérations, plus éprouvantes et plus graves. Que la Quatrième Ré~ublique se soit écartée dès l'origine des prévisions que son initiateur formait pour elle, ce n'est que trop évident, et l'épisode du gouvernement socialiste homogène permettait déjà à L. Blum de mesurer le danger, sans pour autant qu'il ait pu croire que le régime des partis, en s'exaspérant, mènerait l'Assemblée à une déconsidération pire que celle de la Chambre des députés, cependant selon L. Blum « l'organisme le plus décrié du régime» (Populaire, 6 juin 1945), cette Chambre dont les méthodes de travail « étaient déjà vicieuses il y a six ans » (Populaire, 26 octobre 1945). Ce qui demeure avant tout et après tout inconcevable, lorsqu'on lit la suite des articles et discours de L. Blum en 1945-47, c'est l'aveuglement immuable (il n'y a pas d'autre mot), l'espèce de candeur figée dont il fait preuve, sur le plan intérieur comme sur le plan international, dès qu'il s'agit des communistes et de l'URSS. Luimême, à chaque instant, établit la corrélation entre les uns et l'autre (Populaire, 5, 11 et 18 juillet 1945 et passim). Sur le plan intérieur, le problème de l'unité socialiste-communiste continue à se poser en termes actuels pour L. Blum, répudiant comme non avenue toute l'expérience antérieure de son parti. Pour lui comme pour ses compagnons proches, les divergences entre les deux partis « ·se sont progressivement atténuées ». Dans la Résistance, communistes et socialistes se retrouvaient dans la même bataille : « la fraternité d'armes et de sacrifice leur rouvrait les yeux aux uns comme aux autres sur la communauté de leur but suprême : la transformation sociale » (10 juillet 1945). Si, parmi les fleurs et les politesses adressées aux chefs communistes au cours d'abjurations amicales, et dont on ne sache pas que L. Blum ait bénéficié par voie de réciprocité, il glisse q_~~!Jiuesquestions ingénues comme : « Que s1 · ent ces organisations annexes et filiales de toute espèce dont la relation véritable avec le Parti communiste est toujours plus ou moins complètement dissimulée ? Que signifie le maquillage des Jeunesses communistes en Jeunesses républicaines, et des Femmes communistes en Femmes de France ? Que signifie cette énorme machinerie où des patronages hétéroclites autant 9u'illustres cherchent à masquer la direction et 1 action communiste ? » (21 aoftt 1945), c'est presque en s'excusant de les po cr - encore que le congrès de Nantes du parti socialiste ait
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