Le Contrat Social - anno III - n. 2 - marzo 1959

L'expérience communiste LE PLAN SEPTENNAL EN U.R.S.S. par Naouin 1as-ny N DIT souvent que l'économie soviétique est la seule qui soit dirigée à l'aide de plans, qu'elle ne saurait exister sans planification, et que les résultats obtenus dans l'industrialisation sont dus à un emploi avisé des mécanismes planificateurs. Un examen du nouveau plan septennal, tel qu'il est esquissé dans les Chiffres de Contrôle pour 1959-65, doit éclairer quelque peu la question 1 • Les taux de naissances peu élevés pendant la deuxième guerre mondiale et les premières années d'après guerre auront pour effet de réduire sensiblement les disponibilités nettes de maind' œuvre pendant la période du nouveau plan septennal, l'année la plus creuse devant être probablement 1962. Cela représente bien entendu un facteur de retardement dans la croissance économique. Il en est d'autres aussi (par exemple l'aide aux pays sous-développés). Compte tenu de ces facteurs, les taux de croissance prévus dans les Chiffres de Contrôle pour 1959-65 semblent élevés, et peut-être excessifs. Sans doute espèret-on corriger par des mesures spéciales l'effet retardateur de la diminution des disponibilités nettes en main-d'œuvre. Parmi ces mesures spéciales il y a notamment la réforme du système scolaire, ainsi que l'abolition des cultures privées pratiquées par les paysans collectivisés, les ouvriers et les employés. L'avenir montrera si ces mesures, ou d'autres encore, suffiront à rendre possible les taux de croissance prévus dans les Chiffres de Contrôle. Une chose paraît certaine : il sera probablement impossible, pendant la période du plan septennal actuel, de dépasser les niveaux prévus en ce qui 1. La préaeq.tc ttudc se fonde sur les Thèses relatives aux cmffre, de contr"/e pour 1959-65, par Khrouchtchev, publiées dans la PrafJda du 14 novembre 1958. Toutefois, en traitant d'un sujet aussi vaste que le plan septennal, un simple article de revue ne peut éviter d'~c fragmentaire et dans une large mesure disproportionné. Biblioteca Gino Bianco concerne la main-d'œuvre - alors qu'un tel dépassement a caractérisé l'application de tous les plans quinquennaux. Par voie de conséquence, on ne pourra atteindre la production prévue qu'à condition d'accroître proportionnellement la productivité du travail. Il n'est pas facile de dire si c'est bien cette situation particulière qui a induit à plus de prudence qu'autrefois dans les prévisions de productivité. Les Chiffres de Contrôle envisagent les taux de croissance ci-dessous, en ce qui concerne le revenu national et ses principales composantes, classées par origine (selon la conception soviétique du revenu national) : Augmentation en % de 1958 à 1965 Revenu national Industrie dont moyens de production 62-65 80 85-88 « denrées de consommation 62-65 Construction Transport de marchandises Commerce de détail officiel 65 a 53 57-62 b a. L'accroissement prévu de l'investissement net est d'environ 70 % (voir ci-dessous). Mais un chiffre inférieur est inscrit pour la construction, en raison d'une tendance correspondante qui s'était manifestée dans le passé. b. On prévoit probablement un déclin très marqué du commerce kolkhozien ; il s'ensuit que l'augmentation totale du commerce de détail est prévue à un taux sensiblement inférieur à celui qui avait été annoncé. Un accroissement de 80 % en sept ans pour la production industrielle serait, certes, un succès tout à fait remarquable dans les conditions par- •

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