N. VALENT/NOV la question des « reliques ». Mais cela avait été fait sans lui, avant lui, puisque c'est dès le 25 janvier que le CCE publiait sa résolution sur la construction du « caveau ». Il ne resta au congrès des Soviets, sur proposition - je le souligne - de Rykov, qu'à entériner la résolution, en même temps que le changement du nom de Pétrograd en Léningrad, chose déjà faite par le Soviet de Pétrograd sur la proposition de Zinoviev. Il vaut de rappeler que le caveau construit en secret, avec une hâte extrême, fut fermé dès le transfert du corps de Lénine et que l'accès en fut interdit. On le motiva par la nécessité de terminer l'aménagement intérieur, mais en réalité il y avait une autre raison plus importante : le cadavre de Lénine se décomposait rapidement. Il fallut le réembaumer, puis, pendant les années suivantes, l'entretenir par une toilette spéciale. Le mausolée en bois construit à la hâte fut remplacé en 1929 par un autre plus solide, en granit. A l'approche des Allemands, la momie de Lénine fut évacuée de Moscou. J'ai entendu BibliotecaGinoBianco 303 dire qu'à la place de l'ancienne momie on en a fait une autre toute neuve et plus ressemblante. Je ne sais si c'est vrai. L'emplacement proche du mausolée continue de servir de cimetière pour les hautes personnalités du régime communiste. Pour des raisons qui me sont incompréhensibles, les uns sont incinérés et leurs cendres conservées dans des urnes ; c'est l'opération qu'on a fait subir par exemple aux restes de Gorki, de Kroupskaïa, de Kouïbychev, de Chtcherbakov. D'autres au contraire, comme tous ceux d'avant le début des années trente, ne sont pas incinérés, mais enterrés dans des cercueils : Kalinine, Jdanov, entre autres. ( Traduit du russe) N. V ALENTINOV N. d. l. R. - On peut objecter qu'il n'y a pas contradiction entre le témoignage de Trotski et celui de Marie Ilinichna : comme bien des malades gravement atteints, Lénine a passé par des phases d'espoir et des moments de désespoir, et il a réellement demandé qu'on mette fin à ses jours. Boukharine en larmes l'a dit très explicitement à l'auteur de la présente note, un jour qu'il revenait de Gorki où il était allé au chevet de Lénine. Et il n'y a aucune raison de récuser Trotski à ce sujet . •
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