Chronique PLÉBISCITES U NE information substantielle de HongKong, dans The Observer du 21 juillet, révèle le nombre de réfugiés chinois qui, fuyant les bienfaits du régime communiste, sont entrés à Hong Kong depuis 1950 : il s'élève à quelque 740.000. Le passage de la frontière n'est pourtant pas facile. Les transfuges arrivent nombreux en jonques et en sampans. D'aucuns se noient en essayant de traverser des marais. Le gouvernement de la colonie a dû prendre des mesures sévères pour freiner l'immigration. D'autre part, une dépêche de Hong-Kong, dans le New York Times du 1er août, esquisse un tableau plus général de l'exode chinois, d'après les meilleures sources. Malgré tous les obstacles et l'opposition du Gouvernement birman, la population chinoise en Birmanie a doublé, passant de 300.000 âmes à 600.000. L'infiltration se fait sentir jusqu'au nord-est du Pakistan. La situation est similaire à Macao, étape vers Hong-Kong. Si l'on considère les difficultés quasi-insurmontables qui paralysent le mouvement d'émi- . gration, et· notamment la nécessité pour la plupart des réfugiés d'avoir des parents déjà émigrés pour les accueillir, il faut admettre que Jrdon -Jü -marxisme pâ~ Îes-~communist~ 1J: "âètuels,n .- >UÎsquetoute la presse, du New York Times au Monde :n passant par le Figaro et l' Observer, prenait Staline :t prend Khrouchtchev pour des marxistes. Il importe le réfuter Marx pour ses écrits et ses actions, de réfuter es diverses variétés de marxisme pour ce qu'elles sont, t non de les identifier aux crimes de Staline ou aux ncongruités de Khrouchtchev. Tout confondre, c'est out embrouiller. Le Contrat Social n'a pas «défendu» Marx ni n'a ien signalé de « vertueux » en lui : il a simplement mis ies choses au point. Il n'a pas «rejetté la responsabilité ies crimes bolchéviks » sur des anarchistes, il a montré que l'immoralisme stalinien s'apparente à un certain courant révolutionnaire russe, non au marxisme. Il n'a mis en cause nulle part le populisme : d'ailleurs, on sait ici que presque tous les amis russes de Marx étaient populistes (Outine, Lioubavine, Smirnov, Danielson, Lopatine, Lavrov, ainsi que Plékhanov et Véra Zassoulitch première manière), et que la section russe de l'Association internationale des Travailleurs avait choisi Marx comme son représentant au Conseil général. Par contre, en publiant l'article de Karl Wittfogel : Marx et le despotisme oriental, et l'étude comparative des Deux manijestes du x1x8 siècle, citant ou résumant les attaques de l'anarchiste V. Tcherkezov, nous n'avons pas dénigré Marx ni le marxisme : ce sont des contributions impaniales à l'intelligence du sujet. Et en iblioteca Gino Bianco aux 800.000 condamnés à mort, « aveu d'une modestie véritablement chinoise mais d'une impudence véritablement communiste », note qu'un observateur indien, M. Moraes, chiffra à 2 millions le nombre des suppliciés dès la troisième année du régime, et qu'un prêtre catholique, Mark Tennien, l'évalua ensuite à 7 millions ou davantage. Il évoque, de Mao. « l'horrible moisson au moyen de procès spectaculaires, à l'aide de tortures spectaculaires et d'exécutions spectaculaires », toutes choses dont ne disent rien nos politiciens affairistes et nos touristes aveugles. Encore ces nombres de victimes sorit-ils très au-dessous du réel. M. Motram rapporte que dix à seize millions de Chinois se trouvaient en 1952 dans des camps de concentration. Les International Free Trade Union News (n° 12, de 1952) estimaient alors à 15 millions le nombre des tués. Dans Time du 5 mars 1956, une étude porte ce chiffre à 20 millions et celui des bagnards à 25 millions : « Le plus grand massacre planifié de l'histoire de l'humanité a brisé la volonté de résistance d'un peuple »• Voilà qui illustre ce que la presse frivole d'Occident ose appeler le communisme libéral du poète Mao Tsé-toung, digne disciple de Staline. Un autre plébiscite permanent est celui qui révèle la vraie nature du communisme en Yougoslavie et que la même presse frivole d'Occident, pour sa honte, s'abstient de faire connaître au public abusé par de fallacieuses considérations sur le socialisme national. Les jeunes ouvriers yougoslaves, eux aussi, par milliers, ne cessent de voter avec leurs pieds et quittent le pays natal pour affronter les risques et les malheurs de l'exil. Est et Ouest, n° 156, a compilé quelques données sur ce courant d'évasions qui, malgré le tir des gardes-frontières et l'accueil plutôt hostile des autorités autrichiennes et italiennes, atteste l'ampleur du mécontentement populaire dans la pseudo-démocratie soi-disant populaire. Des jeunes gens, des jeunes filles, des enfants, parfois blessés ou mourant de soif, s'enfuient à pied la nuit, ou cachés dans des wagons de marchandises, ou dans des barques de pêche sur
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