Emile Vandervelde - Le socialisme contre l'Etat

- 16 - des bénéfices au Trésor, comme \e monopole de l'alcool et des tabacs ; 2° L'Etat-industriel devrait, bien plus encore qu'aujou, d'hui, avoir une organisation toute auh e que l'Etatgouvernement ; la centralisation est une des caractéristiques de l'autorité ; la décentralisation une des nécessités de la gestion ; 3° La gestion industrielle n'appartiend1ait plus à des fonctionnaires délégués par le Gouvernement, et ayant sous leurs ordres des salariés, mais à l'ensemble des travailleurs, organisés en association de droit public. Certes, avant que ces transformations radicales s'opèrent, et même puis~ent s'opérer, il faudra du temps et des peines;. Mais, dès aujourd'hui, tout le mouvement ouvrier, dans l'o1dre politique, aussi bien que dans l'ordre économique, tend à ce résultat final. . La lutte pour le suffrage universel, dans les pays qui ne l'ont pas encore, et, ailleurs, pour la législation directe, avec droit d'mitiatJve et referendum, prépare la conquête des pouvoirs publics par le prolétariat. Les efforts des socialistes - dans les pays où le régime est suffisamment démocratique - pour conserver ou étend1e le domaine collectif, pour soust1aire ou arracher aux puissancés financières les monopoles dont ils se servent pour exploiter la grande masse des consommateurs, nous acheminent vers l'appropriation des principaux moyens de production et d'échange. L'action syndicale, non seulement des travailleurs de l'industrie privée, mais des employés et des ouvners de l'Etat, crée, dans les entrailles mêmes de la société bourgeoise, les organes de la société future, les associations de droit public qui exploiteront dans l'avenir les industries socialisées. Enfin, la résistance au militarisme. le développement des relations internationales entre travailleurs, tendent à restreindre p1ogressivement les fonctions de l'Etatgouvemement, en même temps que les progrès du Brblrot a Gino B anco

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