Emile Vandervelde - Vers le collectivisme

sociétaire, et dans les industries les plus avancées en évolution, le nombre des entreprises va toujours diminuant, alors que le nombre des ouvriers et les quantités produites vont tou;ours augmentant. Il nous suffira, pour l'établir en ce qui concerne notre pays, de citer quelques données statistiques, empruntées aux Annuaires ofiiciels. · Dans l'wdustrie charbo11111ère, il y avait en r85o 310 mines concédét>s, avec un total de 47,949 ouvrie1s; soit en moyenne, 154 ouvriers par mine. En 1902, il n'y a plus que 218 mines concédées, mais le nomb,e des ouvriers s'élève à 139,303, soit, en moyenne, 634 ouvriers par mine. Dans les carrières, le nombre des exp'loitations tombe de 2,319, en 1870, à 1,732 en 1902; par contre, le nombre des ouvriers s'élève de 23,662 à 36,469. Soit, en moyenne, 10 ouvriers par carrière en 1870, et 21, en 1895. Dans l'industrie sidérurgique. En 1845, ~ y avait 91 usines de hauts fourneaux, employant 2,331 ouvriers, soit 25 ouvriers en moyenne, et produisant r 34,563 tonnes de fonte. En 1902, il reste 16 usines actives, avec 3,o 36-ouvriers, soit 189 ouvriers en moyenne, produisant 1,069,050 tonnes de fonte. En 1845, il existait 105 fabriques de fer, occupant 3,304 ouvriers (soit 31 ouvriers par fabrique) et fabricant 62,299 tonnes de fer; il en restait (1902), 47 seulement en activité, avec 12,907 ouvriers (274 ouvriers par fabrique), et une production de 38r ,610 tonnes. D'autres exemples, non moins caractéristiques, nous sont fou, nis par la verrerie et la distillerie. Dans la distillerie, 598 fabriques, en 1850, produisent 27,774 k]olitres; en 1895, 257 établissements, qui ont survécu, produisent 65,716 kilolitres. Dans l'industrie verrière; il existe 32 verreries, avec 2,337 ouvriers, en 1845; en r875, 76 avec r r ,790 ouvriers; en 1892, 57 avec 20,7u ouvriers et en 1900, le nombre des usines actives tombe à 52 avec 22,780 ouvriers et une production dix fois plus forte que cinquante ans auparavant.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==