Concentration antifasciste italienne - Le fascisme italien et le désarmement

d'autres pactes en vue, nous nous empresserions de les signer. Mais au-dessus, au-dessous et à côté de ces pactes est la réalité que nous ne devons pas ignorer si nous ne voulons pas commettre un crime de lèse-natio;n. Cette réalité est la suivante : le monde entier arme. Les journaux signalent chaque jour la construction de sous-marins, de croiseurs et d'autres instruments pacifiques de guerre. Vous avez certainement suivi les ùiscussions des parlements des autres pays. Il en résulte que li' nombre des canons et des baïonnettes augmente toujours. Il ne faut pas avoir d'illusions sur l'état politique de l'Europe. Lorsque l'orage approche, tout le monde parle de tranquillité et de paix, comme mû par un profond besoin de l'esprit. Nous ne voulons pas troubler l'équilibre européen, mais nous devons être prêts. Aucun de vous ne s'étonnera et personne ne devra s'étonner si je demande un nouvel effort à la nation quand la convalescence sera achevée, afin de mettre au point toutes les forces de mer, de terre et de l'air. > (8 décembre 1928.) Les canons sont plus beaux que les paroles (1 ). « Rien de plus insultant pour la fierté du peuple italien que l'idée que l'on a émise suivant laquelle notre récent programme naval ne serait pas destiné à être réalisé. Je réaffirme ici que ce programme sera réalisé tonne par tonne, que les vingt-neuf unités du nouveau programme seront mises à flot. Car la volonté de l'Italie n'est pas seulement de fer, mais elle est mathématique. Vous verrez ici, demain matin, une imposante revue de l'armée. C'est moi qui l'ai voulue, car les (1) L'appel aux armes revient systématiquement dans la littérature et dans l'éloquence fascistes. On n'en finirait plus si l'on voulait tout citer. Aussi nous bomP.rons-nous à quelques exemples. M. Augusto Turatl, secrétaire du parti fasciste, parlant le 14 mal 1928 aux ofllclers de la ~arn!son de Parme, déclare : c Chacun de vous sait que l'heure merveJlleuse viendra certainement où l'armée grande et magnlflque, l'armée victorieuse, chargée de gloire et d'espoirs, reprendra sa marche en avant pour la gloire du Roi, pour la victoire du • duce • et pour la grandeur de l'Italie. • M. ltalo Balbo, ministre de !'Air, déclare dans un discours à Gênes (23mars 1930) : • A vous, héritiers de la grande racé ligurienne, la tàche d'être il la hauteur de la grande heure qui passe. C'est à vous de donner des eœaoca, des armes, des canons, des navires, des avions à la patrie et de faire bonne ;:arde non seulement sur la mer qui est vôtre, mals aussi vers la frontière qui vous est confiée et de laquelle ne cessent de nous arriver de sourds grognements de courroux. > ===========&=========== Biblloteca Gino Bianco

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