Hector Depasse - Léon Gambetta

26 ctu: nRITJ::S CONTEMPORAINES. dictature. Il est facile de dire que M. Gam- · betta ne pouvait conserver le pouvoir que par la guerre, i l est encore plus certain que M. Thiers ne pouvait arriver au pouvoir que par la paix. On a fa i t un crime à M. Gambetta d 'avoir vou lu pousser la guerre à outrance, alors que le pays était épuisé: on ne manquerait pas d 'arguments pour lui reprocher d' avoir cédé trop vite à la vo lonté du gouvernemen t de Paris, alors que la France était eucore l ibre et sous les armes. On a prétendu qu ' il voulait audac ieusement se maintenir: on pourrait prétendre qu ' il a eu aussi son moment de fai - blesse, à cettc heure décisive, se~ l con tre tous ses collègues; et, au nom de la patrie, on l'accuserai t de n'avoi r pas su, d' un acte de ·volonté 3ssez énergique, d'un coup réel de dictaUJrc::, enlever la situa tion. L a situ3tion pouvait-elle eneore ètre enlevée ?' Qui le dira ? qui le n i era ? - La France, après la chute de Paris, pouva it- ell e encore Ctre rétab lie .contre Ics coups redoub lés de la fort un~ et remi se en son intégrité par la concentration de toutes ses forces départementales? L'affìrmation nous est certa inement défendue : le doute est permis, le doute seui est ici Iégitime.

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