Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

AUX SOLDATS DE L'ARRIÈRE 6r tion que vous rendrez hommage, avec moi, aux officiers de grand talent qui l'ont conçue. Mais je me hâte de le dire, si beaucoup a été fait, beaucoup reste encore à faire pour que toutes choses soient mises au point. Depuis que je suis au Havre, j'ai souvent causé avec les soldats, j'ai interrogé leurs officiers, leurs intermédiaires de ménage et, soit dit entre nous, j'ai parfois recueilli des plaintes sur la nourriture, ou sur le couchage, ou sur le barème des salaires. Cela ne m'a pas étonné. Si vous ne réclamiez pas, vous ne seriez pas des Belges. Un vrai Belge réclame toujours. Il n'a pas tort, d'ailleurs, car la langue a été donnée à l'homme pour s'en servir, et rien n'est plus naturel - quand on y met les formes - que de formuler des désirs ou des griefs. Nous vous demandons, soldats, lorsque vous réclamez, de ne pas oublier deux choses essentielles. La première, c'est que Dieu lui-même n'a pas fait le monde en un jour et qu'au lendemain de la catastrophe de Graville, il a fallu courir au plus pressé: fournir tout de suite des obus ou des shrapnells à ceux qui sont au front. La seconde, c'est que, même si vous étiez mal, beaucoup plus mal que vous n'êtes en réalité, vous seriez encore heavcoup mieux que vos camarades qui sont dans les tranchées de Nieuport ou de Dixmude. B b 1'.lte-:-i G1rio B aric o

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==