Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

LA BATAILLE DE L'YSER « Soldats, « Envisagez l'avenir avec confiance, luttez avec courage. « Que, dans les positions où je vous plac~rai, vos regards se portent uniquement en avant et considérez comme traitre à la patrie celui qui prononcera le mot de retraite sans que l'ordre formel en soit donné. « Le moment est venu, avec l'aide de nos puissants Alliés, de chasser du sol de notre patrie l'ennemi qui l'a envahie au mépris de ses engagements et des droits sacrés d'un peuple libre. (( ALBERT. )) Après deux mois de replis devant des forces supérieures, l'armée belge recevait donc l'ordre de s'arrêier et de tenir, de défendre jusqu'à la mort le dernier lambeau de notre territoire. Il s'agissait de conserver, co-0.teque co-0.te,ce suprême réduit de notre indépendance. Il s'agissait aussi de pro- . longer la ligne anglo-française, de constituer le grand rempart qui va de la mer aux Vosges, de barrer pour toujours la route à ceux qui voyaient dans Dunkerque ou Calais des gîtes d'étapes sur le chemin de Paris ou de Londres. Comme avant les journées de la Marne, on était à un tournant de la guerre. La bataille de l'Yser allait s'engager. Pour dire ce que fut cette bataille, nous eussions voulu donner la parole à l'un de ceux qui en furent t I itecr1 G1rio B ari,o

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==