Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

EN BELGIQUE Janvier 1915. Je viens de passer quelques jours en Belgique, dans ce qui nous reste de Belgique, de Belgique indépendante. C'est un bien petit pays, -ql}elques lieues carrées à peine - un pays de brouillards et de marécages, arrosé de sang, semé de ruines, mais c'est le dernier refuge de nos espérances, le suprême réduit de nos libertés. Ce pays, hier encore, avait une capitale : Furnes, dont les monuments unissent la grâce de la Renaissance à la sévérité du gothique. ' L'artillerie lourde des Allemands nous en a chassés. Mais s'il n'a plus de capitale, il lui reste une armée, et il lui reste un Roi. Hier encore, ceux qui connaissaient mal le roi Albert ne voyaient en lui qu'un jeune homme timide, appliqué, un peu gauche. On le savait courageux. On n'ignorait pas qu'à l'exemple d'autres souverains, comme le roi d'Espagne et le roi d'Italie, il était d"esprit libéral, il rêvait de réconcilier la royauté avec la démocratie, et peut-être avec le socialisme. Mais il a B b 1c tf'c ;:i G1'loB a'1 ·o

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