Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

168 L1INTERNATIONALE Avec l'appui moral de votre vote en faveur des crédits de guerre, les armées du Kaiser ont violé, contre tout droit, la neutralité belge, envahi, dévasté, martyrisé mon pauvre pays. Nos Maisons du Peuple à Tamines, à Auvelais, à Louvain, ont été brôlées. Nos députés, nos mandataires communaux, comme les autres, ont été pris en otages. Des milliers de travailleurs, chassés de leurs foyers, ont dô prendre le chemin de l'exil. Nos soldats, empoisonnés par des gaz asphyxiants, vomissent le sang et meurent, après d'abominables souffrances, dans les hôpitaux des Flandres. Si ma femme était rentrée des États-Unis quinze jours plus tard, elle eôt péri, traîtreusement assassinée, avec le Lusitania. Toul ce que j'aime souffre. Tout ce que je déteste s'efforce de nous accabler, et quand je suis avec ceux qui luttent, avec ceux qui peinent, avec ceux qui meurent, dans cette guerre qui est, pour nous, Belges, de votre aveu mème, une guerre de légitime défense, mon attitude vous fait une impression pénible ? Que dois-je penser de la vôtre? Vous voulez bien, au surplus, me « ~rouver certaines excuses », tâcher même de vous mettre à ma place. Il y a des mois que je m'efforce de faire la même chose pour vous, et ceci m'amène à l'objet même de notre discussion. Si divisée, hélas ! que l'Internationale s'est 81blioteca G no Bianco

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