Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

• 164 L'INTERNATIONALE haiter que la sécurité, qui était notre but, puisse être considérée comme assurée. Cela nous suffirait, à nous qui n'avons pas voulu la guerre, comme victoire, puisque nous voulons, comme nous l'avons déclaré au Reichstag, une paix qui rende possible l'amitié avec nos voisins 1 . Existe-t--il, pour les socialistes des pays belligérants, une possibilité de tendre au même but, avec des points de départ divers? Je le crois quand même. Aucun d'entre nous n'a le droit de réclamer à l'autre quelque chose qui équivaudrait à sacrifier la cause de son propre peuple. Mais il nous faut aussi proclamer que nous ne sommes là que pour défendre notre propre peuple et non pour châtier d'autres peuples à cause de crimes, réels ou prétendus, de leur Gouvernement. Nous pouvons, si la volonté en existe de tous les côtés, essayer de créer, petit à petit, une atmosphère qui rende possible la fin de la guerre, sans qu'un vainqueur mette le pied sur la nuque du vaincu. Mais si la lutte doit être conduite implacablement jusqu'au bout, alors c'est notre devoir, à nous autres socialdémocrates allemands, d'empêcher de toutes nos forces que ce soit notre peuple à qui on mette le pied sur la nuque. Que la liberté de la Belgique soit, pour Vandervelde, la condition sine qua non pour conclure la paix, nous le comprenons tout à fait. Mais c'est une chose de réclamer la liberté pour son propre peuple B1blloteca Gino Bianco

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