Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

CE QUE SERAIT UNE NOUVELU} GUERRE 141 impassible, jusqu'au jour où justice lui sera rendue. Mais revenons à M. Schaefer. Il n'est pas encore satisfait; il demande des Rubens, des Jordaens. Il ne néglige même pas les maîtres de cette époque de transition où l'école flamande alla compléter ses études en Italie. Mais avant tout, et surtout, il insiste sur la nécessité de réunir à Berlin les panneaux de ce célèbre polyptyque des frères Van Eyck, qu'il appelle avec raison une des merveilles du monde, et il décrit avec quelle vertueuse émulation les Allemands iront se presser devant ce chef-. d'œuvre, comme au quinzième ou seizième siècle les Gantois allaient à Saint-Bavon pour l'admirer. Je vous parlais tout à l'heure de la politique des Allemands; j'aurai en terminant à faire une autre proposition qui me paraît beaucoup plus équitable que celle indiquée par M. Schaefer. Mais je crois en avoir assez dit pour vous prouver que les humbles soldats belges qui là-bas, en costume kaki, combattent sur l'Yser, ne se battent pas seulement pour leur sol et leur liberté, pro aris et focis, mais encore pour le patrimoine d'art si sacré' et si glorieux que leur ont légué leurs ancêtres, et j'ajoute - c'est de cela surtout que je voudrais vous parler - pour quelque chose qui à mon sens est plus important encore; ils se battent pour ne plus se battre; ils font la guerre à la guerre; ils luttent contre le militarisme allemand, B t., 1otc' ;:i Gtrio B a H o

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