Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

POUR.LA BELGIQUE <1> Je remercie l'Alliance franco-belge de nous avoir donné cette occasion solennelle de dire à la France notre gratitude, notre admiration, notre sympathie. Notre gratitude d'abord. Jadis - M. Deschanel l'a rappelé tout à l'heure - la Belgique fut, pour d'illustres Français, une terre d'asile. C'est à notre tour, aujourd'hui, d'être des exilés, des réfugiés. L'hospitalité que nous donnâmes, vous nous la rendez au centuple, Notre admiration. Et ce n'est pas nous seulement, c'est l'Europe entière, ce sont nos adversaires mêmes qui, tous les jours, apportent au peuple de France le témoignage de cette admiration. Notre sympathie, enfin, et en me servant de ce mot, je lui donne toute la force de son sens étymologique. Sympathiser, c'est souffrir ensemble. Or, nous avons tant souffert depuis bientôt deux ans, que nous n'avons plus qu'un seul cœur, qu'une seule âme. Ensemble, nous avons subi l'invasion. (1) Confërence faite à la Sorbonne le 11 mars 1915, 8 b1iotecn G1'10 8 a'lc o

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==