Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

L'EFFORT BELGE 115 vail dans l_afabrique de fil de fer, attendu qu'ils y ont été obligés par l'autorité militaire allemande et, s'il y avait une responsabilité quelconque, je la prends entièrement sur moi; si l'ouvrage est repris, toutes les peines tomberont. Le Bourgmestre : Troy. ll ~algré le bourgmestre, le travail n'a pas repris et les peines ne sont pas tombées. Ce fait scandaleux s'est reproduit dans d'autres industries, et les mesures de contrainte ont été surtout rigoureuses à l'égard des ouvriers des services publics, des ouvriers des chemins de fer ou des arsenaux de l'État. A Malines, par exemple, où se trouve un de nos grands arsenaux, comme les ouvriers refusaient de travailler, l'autorité allemande décida de punir tous les habitants et, pendant huit jours, la ville fut complètement isolée : pas une lettre, pas un télégramme, pas une voiture, pas un tramway, pas un train; on se nourrissait comme on pouvait. Mais, au bout de huit jours, les ouvriers n'étaient pas rentrés à l'arsenal 1 A Luttre, dans mon ancien arrondissement de Charleroi, ce fut pis encore. On fit comparaître les ouvriers et le directeur. On offrit des salaires comme jamais ces ouvriers n'en avaient reçu; ils refusèrent. On leur dit alors que, s'ils ne travaillaient pas, ils seraient enfermés ; ils refusèrent encore. On les enferma alors dans des wagons qui étaient garés à la station de Lut!re. Puis, au bout 8 b 1ntec::i G1'10 B ô'lC'O

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