Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

86 LA BELGIQUEOCCUPÉE leur sentiment personnel, ils ont, ou bien manqué de clairvoyance, ou bien manqué de courage civique. Car, pour tout esprit non prévenu, il ne pouvait y avoir de doute sur le caractère de la guerre actuelle. Ce n'était pas une guerre de défense, c'était une guerre d'agression. Oh l je ne parle pas de ses causes générales et profondes. Je. ne serais pas socialiste si je n'admettais que tous les Gouvernements y ont une part de responsabilité. Mais s'il s'agit des causes prochaines, des causes immédiates du conflit qui dévaste et qui désole l'Europe, peut-il y avoir un doute en présence de ce double fait que la guerre a commencé par l'agression de l'Autriche contre un petit pays qui avait tout cédé et qui faisait un appel suprême à l'arbitrage, et par l'agression de l'Allemagne contre un autre pays qui, lui, entendait rester fidèle à ses engagements internationaux? Je sais qu'on a invoqué des prétextes, et contre la Serbie et contre la Belgique : l'attentat de Serajevo contre la Serbie, les prétendues conventions de 1906 avec l'Angleterre contre la Belgique. Mais qui donc, ayant eu les documents sous les yeux, peut avoir des doutes sur la valeur de ces prétextes? L'attentat de Serajevo? Mais depuis, à la Chambre italiènne, M. Giolitti a fait connaitre un télégrammt antérieur d'une anpée, de 1913, Bib iotec:1 G1110B a'l~O

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