Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

J LA BELGIQUE OCCUPÉE vailler à Bordeaux. Après la _paix,j'espère retrouver ma famille. " Ce calme, cette résignation, nous les retrouvons partout, chez rros réfugiés et chez nos soldats, chez ceux qui se battent, chez ceux qui résistent. Nous trouvons en même temps chez tous une volonté de vivre, quand même, qui est profondément impressionnante. La résistance belge, on l'a incarnée - car on éprouve toujours le besoin d'incarner l'âme d'un peuple dans quelques individualités - dans trois figures symboliques : le Roi, le Cardinal archevêque de Malines, M. Max, bourgmestre de Bruxelles. Et tous les trois incarnent réellement quelque chose de l'âme de la Belgique. Le Roi a révélé des qualités militaires qui étaient latentes dans la race; l'Archevêque exprime merveilleusement cette ferme résignation d'un peuple qui ne perd pas sa foi dans l'avenir, le Bourgmestre a la fermeté tranquille et un peu railleuse de nos bourgmestres des anciens temps. Mais à côté d'eux, combien d'autres dont je pourrais vous parler, dont les noms vous sont inconnus, dont l'attitude n'a pas été moins ferme. ALiége, lorsque le général allemand von Emmich prit des otages, en menaçant de les faire fusiller si un mouvement de révolte se produisait dans la ville, un sénateur socialiste alla le trouver et lui dit : « Vous n'avez pas de socialiste parmi vos otages, me voilà! » 8 b 1oteca Gi'lO 8 a'lCO

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