Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 28 - luglio 1892

- 47 Puisqu'il semble d'entière évidence que la méchanceté· ne provient que de la bêtise, l'hiératique monsieur que signe à la Revue Bleue le nom de Spronk sous des articles contre l'anarchie où il pose ep. principe social la divinité de !'Egoïsme bourgtlois, est bien le plus satisfaisant étalon du crétinisme universitaire. La sémito-bourgeoisie régnante s'est si bien habituée à tirer le mensonge de la vérité, l'esclavage de la liberté, que la voici abasourdie devant ce fait, si simple bien quE} rare, d'un duel tragique : Est-il impossible de concevoir, en effet, que deux hommes mis en présence, l'épée à la niain, en arrivent à se tuer? La monstruosité de ce cas semble pourtant telle que le peuple hébreu (dans l'attente d'un nouveau Messie qu'il saura accueillir suivant un rituel fixé dès l'an 33 de notre ère) n tri!îner au prétoire M. le marquis deNiorès -dont est imminente, sans doute, la crucifixion. Si l'anti-sémitisme nous répugne un peu, notre dégoût pour le pan-sémitisme serait insurmontable. La cour d'assises de la Reine a, le 5 juillet, condamné pour les articles « Lhérot de Beaurepaire» et « Aux femmes)), parus dans I'Endeliors du 12 juin : d'Axa, rédacteur en chef, et Matha, gérant, chacun à deux ans de prison et 2000 francs d'amende; Henri Cholin, à un mois. de prison et 100 francs d'amende. Depuis le commencement de l'année, cet hebdomadaire, que rédigent Verhaeren, A.-Ferdinand Hérold, Saunier, Edmond Cousturier, Jules Christophe, Lucien De&caves,. Pierre Veber, Etienne Decrept, Jules Méry, Adolphe Tabarant, Octave Mirbeau, Victor Barrucand, Ludovic Malquin, Pierre Quillard, Tri.stan Bernard, Bernard LaBibliotecaGino Bianco

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