Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 23 - febbraio 1892

- 87 Et encore : .Philosopher n'e;:;t pas mon goCtt Je n'entends rien au grandiose. Ces appréciations sont d'une grande justesse et ma critique ne saurait rien y reprendre. J'aurai plus à dire lorsque M. Vicaire déclare que sa joie consiste à rimer de bons Yers, laissant entendre ainsi qu'il en peut faire, je serai plutôt portéùsoutenir le contraire,si je prends comme exemple cette strophe : Crincrins du dimanche Vite on vous attend: Voici la revanche. Gai! Tambour battant! Plus un impotent, Plus une édentée, Sitût cfu'Ônentend L'oise le enchantée. Peut-être M. Yica.i1:em'.objectera que cette strophe doit être chantée, ce c1uiest possible; je 'lui répliquerai par ce distique qu'il pourra difficilement mettre en musique. Du moindre bateau-lavoir Je ne suis commanditaire. Si iVI. Vicaire n'a pas emprunté ces vers à François Coppée, il est inexcusable, s'il les lui a pris, il est plus blâmable encore, aussi ce dilemme me laisse fort perplexe pour lui. En tous cas, le Barde des humbles, devait bien son p~tronage à l'auteur des Emaux bressans, et par reconnaissance j'espère que iVI. Vicaire continuera à écrire de mauYais Yers. L' Acti'Jn et le Rêve, par Gaston Servières (A. Savine, éditeur). C'est un roman comme il en paraît beaucoup. Il n'est pas mauvais, il n'est pas bon non plus. On ne peut en dire qu'une chose, la pire de toute : il est consciencieusement et honnêtement fait. La conception en est honorable, quoique banale; la facture en est bonne, bien qu'elle n'offre rien de nouYeau. BibliotecaGino Bianco

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