Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 23 - febbraio 1892

U PROJET Ke nous exagérons pas la sotLise du collectif ambiant, en toute foule sont des individus désnobisables, mais il faut se donner la peine d'aller à eux. On reproche Yolontiers au public sa consommation de banal ou d'empyreumatique; eh! le public suit-il son goùU Yictime d'une fausse éducation, ne rou~irait-il pas de céder à quelque émotion sincère! oserait-il penser. le Géronte, sans consulter les scapins du journalisme! Oui, certes, comment mécroiraît-il aux réputations usurpées, aux lançages barnumesqnes, le quotidien est son oracle de Delphes. ~lais, d'autre part, le succès de ce qui se crée en dehors de l'officiel et du conYenu, - théfttres ou exhibitions picturales, - n'indique-t-il pas en la contemporaineté une soif de nouYeau et d'original'! Lors, n'en ].)eut-on conjecturer pour le livre d'identiques résultats des l'instant que producteurs et acheteurs se t.rouYeraient en rapport direct'! Car vraiment, l'enrn:mi, <!'est moins le bourgeois que le journaliste, non parce que journaliste, mais parce que, fomentant des passions au lieu d'historiographier fidèlement. il manque à sa mission. Le journaliste fauteur de modes absurdes et entreleneur du maurnis goùt, le journaliste intéressé à nuire au mouvement de renaissance idéiste-idéaliste, le journaliste qui, lorsqu'il s'agit de présenter les jeunes, n'informe plus mais déforme, rnilà l'intermédiaire dont il faut arriver h se passer. Les revues, les romans, les poèmes de ceux de demain, négligés ou tus par la grande presse, que le public les lroave sur son passage. Comment? Le plus simplement du monde. 81bliotecaGino Bianco

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