Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 23 - febbraio 1892

- 56 - Les ongle~ longs, c'était chez lui un besoin de chat, se saYoir des boucliers au bout de chaque doigt, ou plutôt des antennes défensives - Elle en pouvait bien supporter la vue - mais eut bien de la peine à surmonter l'équirnque de ces ongles sur son épiderme dans les premières caresses - mais une fois surmontée cette angoisse devant une chose inconnue, cela devint pour elle au contraire - mais si inconsciemment! - un ragoût, un appendice de plus de ce sexe ,3trangement dominateur. le premier attouchement de ces ongles, tâtant le terrain, était l'avant-garde électrique et fondante des grandes étreintes. Lui ne pùt jamais se faire à ses ongles tout courts à elle - 11 n'osait lui toucher le bout des doigts, ayant peur d'y frôler une plaie it vif - Elle dut les laisser croitre un peu. Pourquoi était-elle si enivrante? parce qu'inconnue .. comme les mystères de Cérès La même attirance que le Caclavre, tant qu·on n'en a pas vu un .. - on le voit, on se cramponne aux barreaux de la Morgue, on le scrute, - Oh! c'est donc ça, c'est donccaEt cependant il n'y a de vrai que de se suspendre it elle, no&bras autour de ses épaules, et les yeux mourants ramper boire à ses lèvres -vipère ou vache - -l'idéal de la vie, la vie inconsciente, végétative. BibliotecaGino Bianco

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