Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 13 - aprile 1891

NOTEESTNOTULES Au cours d'un article dont il a été question plus haut, ·:r,,1. Henri Fouqnier appelle dédaigneusement Villiers : M. de l'Isle-Adam. Quand on a osé écrire sur ce mort l'article ignoble qu'écrivit M. Fouquier, on devrait avoir calmé sa haine de raté et ne plus parler. Plus loin, M. Fouquier s'inquiète de « Lef'orgue que j'ignore. » Jadis même les plus bas des chroniqueurs se vantaient de savoir, par une pudeur dernière; M. Fouquier, lui, avoue qu'il ignore Laforgue; Je bon député qui jadis attribuait à Colbert comme devise une couleuvre avP.c Quo non ascendam, ignore encore beaucoup de choses, mais surtout une : l'art de se taire. « La rime riche c'est la vertu en poésie » dit M. Bergerat - dans un Figaro de mars; non, la rime riche : accoupler, d'avance, des mots isophones auxquels on préfixe des syllabes, jusqu'à concurrence de douze par ligne (ce fût-il fait mentalement et avec une rapidité routinière) constitue la plus humiliante, peut-être, des opérations de l'esprit humain, et ravale l'être qui s'y adonne à l'état d'une machine à alexandrins, la plus inutile imaginable alors que la machine ne vaut que par son utilité. L'homme qui« met en vers,» les racines grecques ou les départements français confectionne une mnémographie et exerce un métier avouable et même méritoire; mai~ que dire de celui qui aggrave une bêtise native (seule raison déterminante de pareil acte) d'une manie abrutissante ... et s'en fait gloire 1 BibliotecaGino Bianco

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