Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 13 - aprile 1891

~ 125 - festalion de force, que la réaction admire tant au moyen àge, trouvait un suffisant assouvissement dans la plus crapuleuse fainéantise. « La société hourgeoisie moderne, qui a fait naître par enchantement de si puissants moyens de production et de commerce, ressemble au sorcier qui ne peut plus dominer les puissances soutenaines qu'il a érnquées ..... L'histoire de lïndustrie et du commerce n'est que l'histoire de la rébellion des forces de production modernes contre les rapports de production modernes, contre les rapports de propl'iété qui sont les conditions d'existence de la bourgeoisie et desa suprématie.Il suffit de nommerles crises commerciales qui par leur retour périodique, toujours plus menaçant, mettent en question l'existence de toute la Société bourgeoise. Dans les crises commerciales unegrancle partie non seulement des produits existant, mais encore des forces de production rléjà crées est régulièrement anéantie. Dans les crises éclate une épidémie sociale qui aurait paru un contre-sens à toutes les époques antérieures - l'l'.'pidémie de la surproduction. La société se trouve tout à conp replongée dans un état de barbarie momentanée; une famine, une guerre générale d'extermination semblent avoir supprimée pour elles tous les moyens de vivre. L'industrie, le commerce semblent anéantis et pourquoi? Parce que la société possède trop de civilisation, trop de moyens de vi\Te, trop d'industrie, trop de commerce. « Les rapports bourgeois sont devenus trop étroits pour contenir la richesse produite par enx. Comment la bourgeoisie triomphe-t-elle des crises? d'une part par l'anéantissement obligatoire d'une masse de forces productives; d'autre part par la conquête de nouveaux marchés et l'exploitation plus approfondie des anciens marchés. Comment par conséquent? en préparant des crises plus générales et plus violentes et en amoindrissant les moyens de les prévenir. « Les armes avec lesquelles la bourgeoisie a mis à bas la féodalité se retournent contre la bourgeoisie elle-même. « Mais la bourgeoisie n·a pas seulement forgé les armes qui la tuent; elle a produit les hommes qui se serviront de ces armes - les travailleurs modernes, les prolétaires_ BibliotecaGino Bianco

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==