Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 11 - 1 febbraio 1891

AUX lNTELLECTUELS L'Etat po11r1·ait s,itder i<• lah'nl, r·,111111~ il solde la Baïo11ncltc: m:1i~ il ll'Cll1l,t,, d',~1,,,.ll'ompi• J)Hl' lï1olllllll' dïntclligcncr c')ntm<' si l'on pouy;1il lon~li•1np:--<·011t1•pfair1' l" ~t•ni1·. lfonor(• d,• B,11.z.,c. En perdant la Foi, une l'ace perd la notion clr l'Art et du Beau, l'.wènement nu pouYoir de la bourgeoisie YOltairienne avait matérialis( J'e,;;prit, la laîcisalion de l'en::;eignement a prosarsé les ùmes, l'enYahisscm1ent des termites de la médiocrité achè1·c de me. quiniser les senlimcnls cons:'qnence logique: l'intclleclnel mis au b,lll de la société. li :seLrourn des vésanique::; pour doler lïnstilul <le prix oiseux et un Villier::; de l'lsle-.\.dam meurt clans l'incli· gence. La i:;ociNé se pulrélie d'une telle i:;yphillis morale qu'elle n'a même pas la crùnerie de s'aYouer se::;haines, elle se Jes dissimule sou::; des euphémismes et n'en mord qu'avec plus de hargne. Le fait-divers, les courses, Jes exhibitions cle femmes, voiUl ce qni passionne l'opinion publique; est dédaigné le livre nouveau s'il ne parle ù hl bète ou ne scantlalise, et, sans Je rire des sots, l'œuvre d'art ne se remarque mie. Aussi, l'f-poque s·jlmbête de 1ùt1·oir en guise de Paraclet que le joumal d'informations, la coulpe entraine lè dégoùt de soi-mème, le spleen et l'abrutissement cortègent le scepticisme. ll faut visite1· les Mandres et la Hollande pour se rendre compte de la quiétude, du bonheur d'un pays aimant son art; Amsterdam a le culte de Hem bran dl, Anvers celui de Rubens; en France, la classe supérieure dresse des autels ù la fille bête, la classe inférieure au litre. BibliotecaGino Bianco

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