Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 10 - 1 gennaio 1891

-2- - autant <le pelletée:; ,le terre jetée::; sur le cercueil <.lu commun rèYe. ::\Iariage c1·amour, Yoyagc de noce, som c ile :Nod en lrain express. Jmprcssiou, pour tous deux, d'ex il et d"abandon surhumain en la natme. Alors, comme aux ,'iges préhistoriques, la Femme frissonne, son prcmict' d dernier instinct est de se Llotlir c-ontrc l'Homme, et se:-;yeux levés, ne cherchant pas plus haut (n·eùt-il fJUC la taille d"un fantassin) que le regard dn Vain,1ueur qui a aménagé la terre et fondé le foyer, se font terre::;trcmenl amoureux. Et, comme aux premiers· jours aussi, dégoùté de la volupté et repoussant sa pelitc compagne terrestre, l'Homme lixc tristement les profondeurs toujours mystérieu~e:-; du ciel, et rnudrait bien aussi se blotLir contre un Vainc1ucur qui aurni t aménagé l'univers et fondé un foyer supérieur. On connait le reste. Certes si l'Homme ne s'était fait des religions, cc n'est pas sa compagne qui aurait eu cure de succédanés de cc genre. ::\laintcn,111et lle a pri:s celle œuvre de l"I-Iommc, et so11 gt'nie pratique et quotidien en a cha:-;s:i l'Lnlini primitif po1u· y installer un laborntoirc dïdéal, de mystère et de remords, ù la gloire, ,'t la rullure et aux inlfr.lts de son sexe. En attendant que, avct; ranarchie mollcnw. te merYcilleux génie praLique si jeune comparé .'t 11Iom me, si vaillant et si également <[Uolidicn, chass(' l'Homme de la ~ciencc Et ne lui laisse désormais que Ir bon vieux rôle de rêveur lanceur d'hypothèses, Je rôle tlc fantaisiste cl d'artiste intuitif. La femme, merveilleux. suppôt dn Progrès, reste détidément fermée à la. mélancolie des ruines historiques. Elle n'a pas, il est vrai, notre Yieille et noble éducatioll classique, et n'y parviendra jamais car sa précocité passionnelle et sociale ne lui rn laisse pas le temps. - En voyage d_cnoce, soyez sùr, et malgré la louai.lie rêverie de B1bliotecaGino Bianco

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