Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 10 - 1 gennaio 1891

- 28n·est-cc pas chose peu digne, il est vrai, de sérieuse discussion - mais curieuse à scruter, en une heure de loisit· - que la raison déterminant le fauteur même de « l"Ecole ii symboliste ù écarter cela qui pouvaient constitu('r un semblant d'entité littéraire à cette« école il, et it réduire au presque néant son œuvre écrite? Une explication, il se pounaiL spécieuse, de cette attitude nous est suggfa·ée par le petit rnlume de l'œuvre même de M. . T. j\foréas; mais ïl est trop lettré pour ignorer qu'un sonnet sans défaut Yaut seul un long poème, et puis, somme toute, l'œuV!'(' incli \'iduelle de tel de ces poètes d'un intermittent symbolisme n'e t pas si encombrante qu'elle contraste par trnp avec la sienne - non, nne autre raison semble plus plausible: pour suffire ~l l'instinct de classification, qui régit b petite cenelle moyenne des pauvres créatures que nous sommes, il faut ù, toutes générations 1° un terme générique: symbolisme, par exemple, et 2° une individuation du genre: Jean Moréas, si l'on Yeut; oril pouvait importer d'être ce nom - l'art n'étant pas, nécessairement, une fin exclusiYe - ce nom, ~1. Jean :Woréas l'est, ou le devrait être. Pourquoi? mais pourquoi pas : il a tout fait pour cela; et ce n'est pas nous qui lui contesterons cette gloriole. J\ons avons entretenu avec ~L :Moréas des rebtions littéraires empreintes de sympathie, avec cette nuanre de déférence qui se doit à un ainé et, bien qu'on insinue que nons deYons un jour << abandonner i> notre «idole)) ( rns terwes ont-ils été choisis avec une maladresse rnulue et rom me une sournoise invite t) nous clorons cette causerie -enrassurant-- pat· de li't les mesquineries prt'.·scntes -de notrn hante estime, qu'il saura apprécier, peut-être, malgré la louange plrn, retentissante, si 11011 moins opportune, ,du chroniqueur du Figaro. Brbhotfc Gr 10 Bran o

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