Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 10 - 1 gennaio 1891

- :2R - nous de :,;PIT<'dl'r pri's le problème. Or d·une part la p:;_,·- <·hologie tt·uue assemiJl{,e ::;e rapprnche fort de celle de !"enfant : l'œune déplorable do la seule assemblée tle .i<'unes gens que nous arnns eue, la Législalive de 17!)1, t ientj ustement ,ceci a été bien mis en I umière, il sacompo- "ition. D'antre part, les Yieilbmls ont été presque Loujour::; de mauvais ministres <•l lr:-; grnnds hommes d"élal ont pres<1ue toujours Mb .. l<' fort jeunes. Tout crci se <·on1prend; on n·a chan('e de deve1ür un grand ministre qu·en ,1~·ant, en soi, de raud,1<·_, el do la eon!ianee. de,-.l1ll soi, dn temps; ce sont L't qualit{•s de jennesse: par contre los gros défauts crune assemblée sont la frivolité, la pré- "omplio11, la passion; ce sonl lù drfauh de jeunesse. La c-ondusion ('·est que nons ne nous plaintl rons pas t, op d ·assem bl{·es composéosd·hommes ùgés. nous nr croirnns p,1s tout perdu 1i.u·ccque L\gc d'éiigihililé' pour le Sénat est un prn plus élcYé qnc pour la Chambre cl surtout 11ons ne proclamrrons pas que chez nous c'est le 8énat qui annihile la Chambre de,; députés; l'éloquenee y perdm peut- ,~tre, mai,; non h Yérit.é. Qnant an~ ministres. YÏ(•u, ot1 jeunes, ils rcméclicrnnt diflicilemenl au grnnd mal, l"inslahilité dr nos institutions; sans doute un jeune homme <'"tdans Je meilleures conditions, mais il faut quïl puisse profiler de sa jeunesse, et le r(·gime de cabinet ne Jui en laisse pas le temps; la direction d·un pays confiôe ù. nn ùeillal'll, déplorable qunncl elle faisait s·obsliner une mo11arcbie à consoner nn Fleury, un Kaunilz, un Hardenberg, présente aujourd'hui un inconvénient moindre; le ministère meurt toujour::; avant le ministre. ::\Ialgré tout il vaut mienx qu'un homme d'Etal soit jeune; la ma-:.lüne politique est si lourde, si ,~crasante que ce n'est pas tl'Op pour la mettre en train de toute !"ardeur et de toute J'acti vité de la jeunesse. Cc que nous disons des ministres pont à plm; forte raisbn s·entcndrc de leurs eommis; tous les sen·iccs administratifs gagneraient. semble-t-il, à voir leurs postes élevés occupés par des hommes jeunes; la routine qu'on lclll' reproche lant est essentiellcmen t un défaut sénile; je crois bien que si l'on faisait largement appel aux jeunes gens, on trouverait plus do personnes qn'on ne croit acceptant <le se charger, soit de services divers occupés par plusieurs employés dan,; le B1bliotecaGino Bian

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==