Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 5 - 1 agosto 1890

- 157 -- in;.;tinct pres;.;e Yers le tnwail lihrr. aux ycnx de qui le tra,·ail 11·a pOlll' but que la création. les cito~·rns né,; 1·ehelles - d'ayance et sans ex,1men préalable - aux ol'ganisations toutes prêtes qui les at.le11dent, se Ltis:sent souYrnt persuade!' ri consrntent proYisoiremrnt ,\. Jll'e11dl'e leur rntméro, leur casr, leur besogne. JYaillenrs, pour les insli11ds le,; plus follement libres. n',· a-t-il pas des i·cole,;? Des rcolcs où ron p<'ut apprcnllre l'art. la littératurr. l:t philosophie! Et ptti,;, il faut hit'n ent1·e1· dan,; la Yie par une porte. Prendre un métiel' est prut-être le plu,; sù1· commencement. :\[ais quand il Ya s·agir dr dégagrr le soi-même du soi que la Yie a commencé par,. snhst ituer. sur ,1nel terrain solide,et dequellr foi. appui rat-il ses premiers pas! Pourquoi cet é1,tdemcnt d'une prison si protcdrice: pour quelle soir de dangers inco1mus et de luttes; et dans cruel but; et c1uellc utilitr? :;,.;ibut. ni aucune utilité. L'utile n·cst apprécié que par la myopie conte111pornine: la nécessité apparait ,111xpenseurs futurs; celui qui Yeutèlr<', ignore ;i c1uiserYirontks effo1ts où il se tue pour sïndiYiùucl'. Car celui-ht ne mut eonnailrr que son inclépe11da11c-c;lrs idées ancirnnes. il le,; anal>·sc, Ir,; rejette, ou s·en assimile ce qui lui est hann1Jnicp1c; los lois établies, il les reconnaît justes et~- ronsrnt, 011 Ir:; tronYe mat11,lises rt s'>· oppose, les dude: les mœnrs ro1wcnncs, il n·en suhit que cc que le' sens dP la Yic nat11relle lui permet tL1cr·eptcr. ::;,1Yic enlièn• e::;t une cléfPu::;cet une retraite: il est tomhé srul et nu an milieu ct·un founnillemrnt de somn,unhuliques et de possédé,; doués d'une Yic bizarre, l'.ldic:e, régulière, délinie, au milieu d'êtres h1·usc1ucment affolés ùe terrr111·et de fn reur au moindre dérangement de leur rxistence systémalis<'.·e. 11 recommence tous lesjonrs un lnttr contre drs µ:ens qui ne ratlnqnrnt pas mais qui se sentent menacés de mort à rapproche crun f>trr librP. 1->onra,·oil', un jour, srnti sur lui l'enlacrrnent des rêts d'une société tout cntii•re, il s·est insurgé, car il lui fallait dès lors respirer un ai1·li lire, il a Y OnIn se débattre comme un nageur pris llan3 les lwrbcs, et dans sa Yiolence il a osé secouer l'l'lreinte; ou bien, ingénieùx ù se dérober. Bibl:otecaGino Bianco

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