Le Contrat Social - anno XII - n. 1 - gen.-mar. 1968

88 crim~.Sa-~ nombre d~squels -ne.figurent pas l'exterm1nat1on de,s_prisonniers par les communistes, ni !'.enterrement de victimes vivantes ni .l'assassinat des fillettes ' . . -~ . . . * * * .· ·~es œuvres et le .~assé civique méritoir~s de Bertrand Russell philosophe et mathématicien s~n~ ~ors de caus~, mais il importe de dire la vente sur ses derniers avatars, maintenant que le filleul de John Stuart Mill est redevenu « lor:d.»·.(il 11:ese souciait pas de son titre héri- ~.é_ ~prè_~le, déc~s de son_.frère aîné, .qu~nd il e!a1t san~ d esprit; depuis Staline., les communistes font flèche de tout bois et arborent volontiers les distinctions traditionnelles de leurs instruments et auxiliaires). · - Pour juger de l'état mental du Russell déclinant, ··n suffit de rappeler qu'en 1948, ce cidevant pacifiste à tous crins préconisait une guerre atomique· préventive contre l'Union soviétique, c'est-à-dire l'anéantissement de tout un p~uple, parce que Staline repoussait la ·propos1bon des Nations Unies d'internationaliser les s~urces de l'én~rgie nucléaire. Jugeant nécessa1re de supprimer le communisme dans toute 'l'Europe, Russell prévoyait froidement l~s co~séguences infinies de son projet et il s exprimait en ces termes : « Je ne doute pas qu~ _1_',Amé:ique va~ncrait en· fin de compte, mais a moins que 1 Europe occidentale puisse être prése~v~~ d'~ne invasion, elle sera perdue pour la c1v1hsabon pendant des siècles (car les. communistes s'empareraient de l'Europe occidentale et nous [sic] devrions la bombarder aussi). Le c?mmunisme doit être liquidé [ wiped out : a aussi 1~ sens_d_'"exte;miné] et un gouvernement mondial doit e~re instauré» (texte paru dans la Saturday Revzew du 16 octobre 1954· 1~ M~nde, ·si empr~ssé d'exalter les élucub_ra: bons ineptes du Russell actuel, ne cite pas celles ~'avant-hier, si significatives). Loin de ·suivre l'avis de Russell et d'entreprendre· une .guerr~ id~ologique à coups de bombes atomiques, 1mphquant l'extermination des_peuplesde l'-Union soviétique -et de !'-Europe occidentale, .le gouvernement américain a offert les ayantages du plan Marshall aux ·pays communistes pour les aider à se relever des ruines d~ }a guerre hitléro-stalinienne. Proposition genereuse, sa1:1ps récéd~nt, que Staline repoussa avec s?n .cynisme habituel. Une volte-face pathologique· de ·Russell se manifesta lors de · r.affaire des fusées soviétiques installées .à Cuba: Russell osa nier l'évidence, taxa Kennedy de m~ns?nge et le. dénonça. comme étant « pire qu Hitler», persista mordicus dans ses insanités même quand Khrouchtchev reconnut les faits et battit. en retraite. Professant de nouveau un pacifisme 'intégral, 11pressa en 1966 Kossyguine d'envoyer les forces aériennesisoviétiques au . Bibl.iotecaGino Bianco LE ·CONTRAT SOCIAL Vietnam pour com·battre l'intervention américaine ~-- : . :. : • · : . Après le Russell· décli~ant, ._..lé ..Rrissén _sé~ ~!If:..Q~and le,g?uyernement soviétique r.ejette 1 _in1tiativeamencaine de désarmement nuéléaire s_ouscontrôle internatio:µal, l' ex-philosop·he _milite pour~<le désarmement un_ilatéral '[de l'Occidf:nt],. même s'il sign_ifieles h_orrerir~de 1a ·.d~-:- mination èo~munist~ » (~e~tuel),. ce·. qui. ~'~p~ pelle passer d un extreme a l'autre. Il finira par devenir le pantin dérisoire dont un« secrétaire» cràp'!le_ux tfre _,I~s~celle~ ~ou_ges._ Ge _·se~r~t~irze ab~s1f, un A~enca1n traitre à son pay~, !e.<t!i~l tolere aveuglement de telles turpitudes, -·écrit les . messa&es po~peux · et, inturiel!)f ·:signés ~ussell, et ,1}~nan1gapc~les man~festa~1onsplacees s?us 1 egide du noble lord_,y ·compris les parodies de · procès devant le -pseudo-tribunàl composé d'imposteurs de même farine. . · . En effet le« président» de cette clique n'est aut_reque le Docto,:Estaminetus Crapulosus aux mains sales de Saint-Germain-des-Prés, -assisté d'acol~tes crypto-~o~mun~stes professionnels et servi par des « m1ss1onna1res» parmi lesquels figurent un Français repéré ,comme membre d'un réseau secret ·dans· le livre de D. Dallin : Soviet Espionage (Yale University Press, 1955) et un Australien ·staliniste que le Monde s'é~ertue à présenter simplement comme«jour~ n_ahste» e~ c~chant avec soin ·son identité politique 6 • Soit dit ·en passant, le stalino-australien en question accompagnait au Nord-Vietnam le fa~x témoin Harrison Salisbury, du· New York Times, dont notre Chronique du n° 1 de 1967 a signalé les ·agissements peu recommandables. (Ce fil rouge à la patte de Salisbury, « fellow tr~veler ~> ~anté P?ur son imp~rtialité · par le Figaro, eta1t avoue par le N atzonal Gu(lrdian procommuniste du 14 janvier 1967.) ·· · . - . Péripéti~ .burlesque, mais typique : tandis que se cuisinait une se~sion du simili-procès « COJJtre_lescrimes d_eguerre au Vietnam », un autre procès, un vrai, en instance de divorce avait lieu en Angleterre, et le juge, un vrai' prononçait la séparation aux dépens du secré: taire abusif Ralph Schœnman, porte-parole et porte-pl~me de Russell, qui battait sa femme et « refusait de s~ laver ou de prendre un· bain, sauf en de très rares occasions ». D'après le New Yor~ Times, le juge b~tannique D. Pennant « dit que des aberrations sexuelles avec _. 5. Sur Bertrand Russell, cf. Sidney Hook : << Lord Ru~sell and the War Crimes Trial>> dans le New Leader de New York du 24 oétobrè '1966 articl~ très. remarquable que nous regrettons d: n'avoir pu reproduire tout entier en son ténips. . . ~- Sur cet agent communiste,. ~f. <<. Who 1s Wilfred Burchett >>, par Denis Wamer., dans The _Reporter, New York, ter juin 1967. Et la rubrique << On the Left >>; dans National Review New York,-5 décembre 1967,. '

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