86 siner systématiquement, à mutiler ou à capturer par mîl_liersles notables, les mandarins, les n:i.airesde villages, les instituteurs, de pauvres gen~ sans défense et leurs familles. Camouflés en natiqnalistes sous l'étiquette du Vietcong, ils m\lltipliaient les raids inopinés, les attentats et les embuscades contre l'armée régulière et contre la police municipale. . . Ces crimes en série préludaient à l'infiltration méthodique, puis à l'intervention ouverte des forces armées du Nord. Le gouvernement de Saigon dut alors faire appel au secours des Etats-Unis qui, fidèles au pacte du Pacifique, signé aussi par la France, ont tenu leurs engagements, de même qu'ils avaient auparavant accordé une aide matérielle considérable à la France mise en échec par le Vietminh, force communiste de la pire variante stalinienne. L'est ce que les sycophantes de toute espèce app.elleront l' « agression américaine ». . Une chronique du terrorisme communiste, même sommaire, exigerait un numéro entier de notre revue. Meurtres individuels et assassinats en série, villages incendiés après l'exécution en masse de leurs habitants, femmes et enfants mutilés ou massacrés, otages et prisonniers suppliciés, explosions dans des restaurants, des hôtels et sur des places publiques, grenades lancées sur des autobus, obus tirés au mortier sur des . marchés grouillant de foules paisibles, églises et pagodes plastiquées, trains qui sautent sur des mines, exactions et chantages, - les communistes ne reculent devant aucune atrocité pour affirmer leur volonté de domination. Des mémorandums britanniques sous nos yeux recensaient 68.977 victimes de 1962 à mars 1967,-donnant à l'appui des cas précis qui font frémir. En particulier l'acharnement du Vietcong ·sur les femmes enceintes et les enfants est d'une lecture à peine supportable. La presse bourgeoise complice des agresseurs se montre très avare d'information sur les horreurs du terrorisme vietminh et vietcong, alors qu'elle ne fait grâce d'aucun accident, d'aucune erreur de tir ou d'aviation au passif des Américains. A titre d'exceptions, relevons toutefois à dates récentes, dans le Monde du 9 novembre l 966 : « La population entière, hommes, femmes, enfants et vieillards, d'un village vietnamien du delta du Mékong, a été enlevée par le Vietcong» (une centaine d'habitants). Dans le Figaro du 25· novembre 1966 : « Cent neuf personnes ont été enlevées par le Vietcong dans le delta du Mékong la nuit dernière ... » (neuf hommes, vingt-cinq femmes, soixante-quinze enfants). Titre dans le Monde du 18 janvier 1967 : « Le Vietcong a exécuté dimanche une quarantaine de prisonniers » (parmi eux, cinq femmes et deux enfants). Dans le Figaro du 3 novembre 1967 : « Les Vietcongs s'emparent momentanément d'un village sud-vietnamien et y brûlent trois cents habitants. » Le New BibliotecaGino Bianco LE CONT.~AT.SOÇIAL .. ' Y qrk Times du 16 décembre 1967 signale l'assassinat d'un ·député au Parlement de .S~igon, Bui Quang San, dont six enfants sur· sept avaient été tués en août lors d'une incursion précédente. Ces rares informations,· réduites ·au minimum et noyées dans le fquillis de~ petit~s. nouvelles tandis que gros titres, manch:ettes et immenses délayages font valoir_les exploit~ des communistes et les déboires des Américains, ne donnent qu'une faible idée. des réalités vie~~ namiennes 3 • ·· • A la faveur de la dernière trêve du Têt (année. lunaire), alors que la moitié des .militair~s d_u Sud. jouissaient de permissions et qu'une grande:1)artie du personnel gouvernemental était en villégiature, (chose invraisemblable, mais vraie,· et scan..da-: leuse), le Vietcong a réussi par surprise des offensives préparées de longue date, perpétra.nt de nouveaux crimes indescriptibles. ·Ses hommes qui ne craignent pas la mort et le prouvent ·sont en même temps assez lâches pour· opérer: ~u milieu des populations civiles de façon à s!em~ busquer derrière les femmes et les enfants,. tout en contraignant les défenseurs à riposter au détriment des habitations et- des habjtants. ·De leur fait, la cité historique de· Hué,. des quar.:.. tiers de Saigon et d'autres villes- ne· sont plus que monceaux de ruines, ce dont la maffia. com~ muniste internationale et ses innombrables auxiliaires aux multiples étiquettes prennent prétexte, une fois de plus, pour :accabler d-?outrages les Américains qui se laissent caloninier et injurier dans le monde entier sans réagir d'aucune manière. · ·· .: : .· -·• On découvre pourtant, en récupérant le ter~ rain perdu, quantité d'aboniinatioils (~Omni.îses par les assaillants. Rien ne doit· étonner ·cte· la part des forcenés capables d'enterrer vivantes les victimes qui leur tombent sous la poigne, mais combien de gens savent que N·go D'irih Khoi, frère aîné de Diem et de Nhu, ainsi que son jeune fils, avaient été enterrés· vifs? •Le Monde du 3 mars 1968 mentionne aussi discrètement que possible : « Il semble (sic)... qli~.les Nord-Vietnamiens et les Vietcongs aient· systématiquement exécuté les fonctionnaires et les militaires dépêchés à Hué par le gouvernement saigonnais (...). L~ découverte d~un cha~rii~.rqui compte quatre-vingt-quinze cadavres; par~i lesquels ceux de policiers et· de f onctionnaire·s ont été identifiés, semble (re-sic) le confirme~_>>; , - 3. Sur le terrorisme vietminh et vietc_ong., cf. entre autres ouvrages récents : Jày Mallin, Terror in Viet Nam, Van·Nostrand C0 , Princeton 1966; H.J.M. Mennes : Faits et contexte, dans Viet-nam, aspects d'une tragédie, N. Samsom n.v., Alphen aan den Rijn (Pays-Bas) 1967; -André Tong : Dix mille .années pour le Vietnam, La Table ronde,. Paris 1968. · · · · ' . ~
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