Le Contrat Social - anno V - n. 5 - set.-ott. 1961

298 ·d'agriculteurs pour la culture en commun et en grand. . Le Parti voit dans ces mesures l'unique moyen d'obtenir l'accroissement indispensable de la productivité du travail agricole, et il s'efforce de pousser le plus loin possible leur mise en pratique, de les étendre aux régions les plus retardataires. En particulier, le Parti préconise : a. L'encouragement intensif par l'Etat de la coopération rurale, quand celle-ci se consacre à la transformation des produits de l'économie rurale; b. Une application en grand des procédés d'amendement du sol ; c. Une distribution large et méthodique de matériel aux paysans pauvres et moyens, par l'intermédiaire des stations de louage. Prenant en considération que la petite exploitation paysanne existera encore longtemps, le Parti s'efforce de mettre en pratique une série de mesures visant à accroître la productivité de l'exploitation paysanne. Ces mesures sont notamment : a. Une répartition judicieuse du sol entre les paysans (suppression des enclaves, des parcelles toutes en longueur, etc.) ; b. La fourniture aux paysans de semences améliorées et d'engrais artificiels ; c. L'amélioration des races de bétail; _d. La vulgarisation des connaissances agronormques; e. L'envoi d'agronomes dans les campagnes; /. La constitution d'ateliers nationaux pour la réparation du matériel agricole des paysans ; g. L'établissement de stations de louage, de centres d'essais, de champs d'expériences, etc.; h. L'amendement des terres. 1 I. Etant donné que l'opposition entre la ville et les campagnes est une des causes les plus profondes du retard économique et moral de celles-ci, et que par là, dans une période de crise aussi profonde que la crise actuelle, les campagnes comme la ville sont exposées à un péril immédiat de dégénérescence et de mort, le Parti voit dans la suppression de cette opposition un des points fondamentaux du travail d'édification communiste. Outre les mesures générales, il est nécessaire d'appeler largement et systématiquement les ouvriers de l'industrie à collaborer à l'édification communiste dans l'agriculture et d'accroître -l'activité du « Comité ouvrier de coopération». 12. Dans tout son travail dans les campagnes, le Parti s'appuie, comme auparavant, sur les couches prolétariennes et demi-prolétariennes. Il les organise avant tout en une force indépendante, créant dans les villages des cellules cornBiblioteca Gino Bianco LE CONTRAT SOCIAL munistes, des organisations de paysans pauvres, des ~yndicats spéciaux de prolétaires et demiprolétaires de la campagne, etc., en un mot, les rapprochant de toutes les façons du prolétariat urbain et les arrachant à l'influence de la bourgeoisie rurale et des intérêts propres au petit propriétaire. Vis-à-vis des koulaks, de la bourgeoisie rurale, la politique du Parti consiste à lutter énergiquement contre leurs tendances à exploiter autrui, à écraser leur résistance à la politique soviétique. Par rapport à la classe paysanne moyenne, la politique du Parti consiste à l'amener progressivement et systématiquement à travailler à l'édification socialiste. Le Parti se propose de séparer cette classe des koulaks, de l'attirer dans le camp de la classe ouvrière, en apportant un souci attentif à ses besoins, en luttant contre ses préjugés retardataires par l'action idéologique et non par des mesures de répression, en s'efforçant; dans tous les cas où ses intérêts vitaux sont atteints, d'obtenir un accord pratique avec elle, en lui faisant des concessions dans le choix des modes d'application des réformes socialistes. Distribution 13. Dans le domaine de la distribution, le but du pouvoir des soviets à l'heure actuelle consiste à substituer au commerce un appareil méthodique et organisé suivant un plan gouvernemental unique, pour la distribution des produits. Le but est d'organiser toute la population en un réseau unique de communes de consommation, capables de distribuer avec le maximwn de rapidité, de régularité, d'économie et le minimwn de travail toutes les denrées nécessaires, grâce à une stricte centralisation de tout l'appareil de distribution. A la base des communes de consommation et de leurs fédérations, doivent être placés les organismes existants de la coopération nationale et de la coopération ouvrière, qui sont les grou- .pements. de consommateurs les plus importants et l'appareil de distribution massive le mieux _préparé par l'histoire du capitalisme. Le Parti, considérant que la seule voie juste au point de vue des principes consiste à développer l'appareil coopératif jusqu'au communisme et non à le supprimer, doit poursuivre systématiquement sa politique : obliger tous les membres du Parti à travailler dans les coopératives, diriger ces dernières, en usant également des syndicats, dans l'esptit du communisme, développer l'initiative et la discipline de la population laborieuse groupée en coopératives, obtenir que les coopératives comprennent toute la population et que ces coopératives se fondent en une seule, embrassant du haut jusqu'en bas toute la Russie soviétique; enfin, chose principale, faire que l'influence dominante du prolétariat sur les autres classes de·

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