Gaetano Salvemini - La politica estera italiana dal 1871 al 1915

La politica estera dell'Italia dal 1871 al 1915 Anche Andrassy nota, nel telegramma all'ambasciatore, che Crispi non ha "messo in evidenza una aperta sconfessione della politica annessio– nistica "; ma non manca di prendere atto che il dire di Crispi è stato "per– fettamente corretto." Avrebbe egli trovato cosI corretto il dire di Crispi, se questi, dopo avergli dato ragione in astratto, avesse evitato di rispondergli su Trieste, e gli avesse abbandonato, invece di Trieste, Fiume? Di Fiume, in quegli anni, nessuno parlava in Italia: gli irredentisti rivendicavano Trento e Trieste. Poteva mai venire in mente a Crispi, nel colloquio con Andrassy, di abbandonare una città, a cui non pensava nessuno, invece di spiegarsi sulla città, di cui Andrassy gli parlava, e di cui in Italia si parlava da tutti? Una risposta come quella consegnata nei Diari non sarebbe stata una insolente canzonatura? E Andrassy l'avrebbe inghiottita in pace, lui COSIintransigente e cosI , altero? Se ne sarebbe chiamato soddisfatto, per quanto con qualche riserva? Crispi aveva già trattato con Bismarck la questione in un colloquio, avuto il 17 settembre precedente, a Gastein; e aveva riferito questa parte della conversazione al De Launay, il quale alla sua volta la. riferiva a Roma in un rapporto del 20 settembre 1877. Ecco, in questo rapporto, il passo che riguarda le relazioni italo-austriache: Rélativement aux affaires orientales, monsieur de Bismarck a rappelé quelle était la position de l'Allemagne. Le comble de ses désirs a été atteint et peut-etre meme dépassé dans ses guerres. Elle ne convoite aucun nouveau territoire, et surtout il lui répugne– rait au plus haut degré d'obtenir un accroissement de la population catholique. Il lui importe avant tout de suivre une politique pacifique et de bon voi~inage... Monsieur Crispi a fait observer que l'Italie aussi ne negligeait rien pour vivre en bons termes avec ses voisins. Il ne lui est cependant pas rendu entière justice par l'Autriche-Hongrie, qui méconnalt ses intentions. On nous attribue des velléités de conquetes, tandis que nous ne visons qu'au maintien du statu quo territorial, nomamment en Turquie. Si par exemple le Cabinet de Vienne se préparait à une occupation de la Bosnie et de l'Herzégovine, nous ne saurions voir d'ùn ceil indifférent une combination qui modifierait gravement à notre désavantage et sans compensations les conditions d'équilibre dans l' Adriatique. C'est dans le but de prévenir une semblable combinaison, que notre gouvernement a invoqué les bons offices du Cabinet de Berlin. Nous sérions heureux si le prince de Bismarck réussis– sait à ramener le conte Andrassy à des appréciations plus équitables sur notre compte. Le prince de Bismarck se montrait disposé à accepter la tache d'adoucir le sentiment de mau– vais humeur qui lui était signalé; mais ajoutait-il, il éviterait de parler de la Bosnie et de l'Herzégovine: - Pourquoi ne songeriez vous pas à l'Albanie? - Monsieur Crispi a su repondre avec beaucoup de tact, en demontrant que nos intérets ne séraient pour autant nullement sauvegardés; et que si les evénements devaient s'acheminer à un partage de la Turquie, une rectification de frontières, englobant non pas Trieste, mais le Trentino, satisfierait mieux nos conveinances, dans le cas où chaque puissance se croirait en mesure de faire valoir ses propres intérets; mais ce que nous voulons, c'est avant tout la paix, et nous ne tirerons certainement pas l' epée pour la revendication du Tyrol italien. Crispi sapeva, perché glielo aveva detto lo stesso Bismarck in un se– condo colloquio del 24 settembre, che Bismarck si era trovato con Andrassy il 18 settembre, e gli aveva riferito la conversaz10ne avuta il giorno ptima 271 BibliotecaGino Bianco

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