De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ECLAIRCISSEMENTS 47 plique cette différence de nos opinions fondamentales? Par la différence de nos cultes, de nos éducations reli- . g1euses. " Vous savez : Omnis repletio rnala, perdicum autem pessima. Le catholicisme vous a fait trop manger de ses perdrix, qui, à ce qu'on dit, sont un peu passées. Je comprends à merveille votre indjgnation; j'en ai vu nombre d'autres ayant la n1eme cause. Pour moi, le protestantisme ne m'a servi, et à ma discrétion, que du pain sans levain et des laitues a1nères : j'ai toujours appétit de l'aliment religieux. Ni le dieu de Calvin, ni led 1eu d'Hildebrand N'ont satisfait mon coour; il en sent un plus grand. " Ah! celui-ci, quand vous viendrez à le precher !... I.ies athées, généreux monsieur Proudhon, hélas ! on les connait à leurs fruits; et ce n'est pas vous qui portez de ces fruits-là. ,, Croyez donc en Dieu, en l'etre juste par essence, en l'idéal for1nel, bien qu'inaccessible, de la Justice, en l'indispensable a1ni du peuple, o enfant du peuple; en l' éternel ouvrier, o noble forgeron de la pensée ; et alors elle n'aura pas de clou que vous ne soyez capable de river. " C'est meme, à ce qu'il me semble, le seul et unique moyen de reboucher ceux de vos vrais adversaires. Il y a lieu de craindre qu'en ne l'employant pas vous ne fassiez leurs affaires mieux que les notres, bien mal- , gre vous. " Je sais bien d'autre part que de nos jours il faut, chanter plus haut que son propre diapason pour se Biblioteca Gino Bianco •

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