De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTESET ÉCLAIRCISSEMENTS 45 J ésus-Christ, en décidant qu'il y aurait trois personnes en Dieu, ni plus ni moins. L'exemple de Mahomet, qui n'associe pas, c'est à dire qui nie la collectivité en Dieu, n'infirme en rien les observations qui précédent. Maho1net ne parut chez les Arabes encore idolatres qu'au septième siècle après Jésus-Christ. Son monothéisme est emprunté de celui · des Juifs et d'Arius, dont nous venons d'expliquer -la filiation. S'il y a plus de rigueur unitaire dans l'Allah des Arabes que dans le Dieu chrétien et le J éhovah des Juifs (voir le li~re de la 8agesse, et Job, c. xxv111), cela vient tout à. la fois de la nécessité où se trouvèrent les Croyants de s'opposer aux anciennes religions, et de leur incapacité théologique. LA DÉMOCRATIE RELIGIEUSE 1 Une ·opinion encore très répandue parmi les démocrates, c'est que la religion par elle-meme est, quoi qu'on dise, favorable à la liberté, à régalité, au déve- . loppement de la Justice, 1nais qu'elle a été faussée et déshonorée par les pretres. Ce fut l'opinion de Voltaire, de Rousseau, ·de Robespierre et des J acobins; c'est elle qui prépara la réouverture des églises et le concordat, et qui, de nos j ours, a procuré une certaine vogue à l'école de M. Buchez, à c~lle de P. Leroux età quelques autres. Mais l'illusion se dissipe : on revient peu à peu au vrai' principe de la Révolution, à la foi de Diderot, de Condorcet, de V olney, de Mirabeau, de Sieyès, de la Gironde, de· Danton, de Clootz. Le républicain reli1 De la Juslice dnns lei ltévolution et clct'nsl-l'glise, t. I, pag . .-194,. 4. Biblioteca Gino Bianco

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