De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 341 la formation plus ou 1noins légitime, puis à s'abstenir de toute élucubration, hypothèse, conjecture, sur l'invisihle qu'ils représentent. Pour nous, qui ne nions pas Dieu, parce que rien n'est plus aisé, à l'aide des concepts métaphysiques, que de s'en former une notion que ne contredit en rien la logique; mais qui ne l'affirmons pas non plus, parce que nous n'avons pas, dans notre expérience, de quoi justifier cette affirmation, nous nous bornons simple- . ment à dire que l'idée d,eDieu, en tant que spéculation, peut amuser un instant l'esprit philosophique comme tant d'autres curiosités; mais qu'elle doit etre bannie de la science, et surtout de la science sociale, dont la condition essentielle est l'immanence et la gratuité de la Justice. En nous conduisant ainsi avec l'absolu, nous · ne sommes ni théistes, ni panthéistes, ni athées; nous laissons toutes les hypothèses relatives à la Divinité se débattre entre elles. Nous sommes purement ~t simplement anti-théistes, c'est à dire que nous bannissons de notre morale la considération religieuse de l'absolu, et que nous rejetons du gouvernernent hu1nain, toute intervention de la Divinité. "" FIN DU TOME CINQUIEME T. f. Biblioteca Gino Bianco

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