De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAJRCISSEMENTS contradiction qui résulterait de la réunion en Dieu de cert~1ts attributs tels que l'in:finité, la nécessité, l'éternité, et la vie, la puissance, la volonté, .l'esprit. C'est en vertu de ce raisonnement qu'il refuse à Dieu la personnalité. Dieu, dit-il, étant infini, ne peut etre personnel, bien qu'il soit un. Mais !'antinomie des attributs, bien loin d'etre un e1npechement à l'existence de l'etre, en est au contraire la condition constitutive : c'est ce que démontre l'ETRE UNLVERSEL, synthèsc de Dieu et du monde, <lontM. Vacherot reconnait l'existence. Dans ce grand universel, la vie et l'infini, la puissance et la nécessité, Fintelligence et l'absolutisme, ne se trouvent-ils pas réunis, fondus? Pourquoi n'en serait-il pas de meme de Dieu? ... Quant à la personnalité, comment M. Vacherot ne voit-il pas qu'elle résulte de l'unité qu'il attribue à Dieu, en sorte que la conception d'une personnalité infinie; loin d'avoir rien qui répugne, est d'autant plus probable, au contraire, qu'elle parait contradictoire? Si Dieu se réduit à une idée pure, comme le soutient .. M. Vacherot, s~ìl n'est ni -le grand universel, qui embrasse à la fois Dieu et le monde; ni le monde, maté- .riel, vivarit, en qui se déroule la chaine des effets et des causes, Dieu est un pur néant. - Non pas, répond aus•- sitot M. Vacherot; ce serait' de l'athéis1ne,_et je ne veux pas etre athée. En vérité, on ne conçoit rien aux scrupules de M. Vacl1erot. Il combat de toutes ses forces le théisme, qu'il accuse d'antbropomorphie; il se détourne du panthéisme, qui lui parait contradictoire; il a peur de l'athéisrne, synonyme pour lui, sans doute, de néant. Qu'est-ce donc que sa Divinité ?- Dieu, dit-il, est idéal, be~uté pure, perfection; c'est en cette qualité Biblioteca Gino Bianco

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