NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS dempteur, Goel, etc. Chef de natjonalité d'abord, génie ou a.me ·au peuple qui l'adore, ·il devient avec le te1nps le Ckrist des nations, adéq uat à la conscience uni verselle, qui l'adore comme son Veròe e~ son Père. Auguste Comte, prechant à ses disciples le culte de l'humanité, du v1Aagirand Etre, comme il l'appelait, etait tout à fait dans le meme courant. Sortez de .là, otez à Dieu la moralité, ce qui implique la liberté, la volonté, l'intelligence, etc., vous n'avez plus de Dieu, vous avez un fétiche. II est dune parfaitement exact de dire, comrne · nous l'avons fait, que la notion de Dieu est adéquate au moi du genre humain, et que si Dieu est quelque chose, il est nécessairement homme. Nou.spouvons nous forger des sphinx, des centaures, des ànimaux pleins d'yeux ou de mamelles, des s~raphins, des démons, des chimères et des monstres de toutes sortes : nous ne pouvous nous faire un Dieu, un souverain idéal, protecteur, rémunératf'ur, vengeur, adorable, e11fin, qu'à une condition, qui est de le faire homme. Tous les efforts des philosophes pour se former de Dieu une id~e supfrieure ou différente n'aboutissent qu'à 1a ruine de la Divinité. En deux mots, nous concluons nécessairement l'absolu, un en-soi des .choses, de l'observation des choses; n1ais nous ne pouvons p~s raisonner de cet absolu, parce que ce serait dépasser la limite meme des choses, et répéter de l'absolu ce que nous savons des phéno-. mèues : un cercle vicieux. Que si néanmoins on aspire à pénétr~r cet absolu et si l'on ~irige cet~e investigat_ion d'un nouveau genre vers l'absolu souveràin, qui est Dieù, ~lors il est inévitabìe ·que nous donnions à cet absolu toutes les qualités et attributions de l'hum~nité, élevées· à l'infini, puisque autren1ent ce serait faire Biblioteca Gino Bianco •
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