De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET tCt.AlRClSSEMEt\TS crement traitée, il eut été d'une saine politique d'en faire un canton suisse. L'ère des incorporations devait etre, après 1815, considérée comme finie; elles ne servent ·plus de rien :_ce principe admis, la stratégie perd . ses ex1genbes. 5. Que la France, une fois pour toutes, renonce à la ligne du Rhin, qui n'est, ne fut, ne sera jamais fran- · çais, malgré toutes les victoires et conquetes. Que la Russiei de son coté, renonce éga1ement à Constantinople, l'Autricbe aux provinces danubiennes, l'Angleterre à l'Égypte et à la Sicile ; mais qu' on laisse l'Allemagne, com1ne l'Italie, opérer à son aise son unité. Si . les pasteurs de peuples ont un intéret de liste civile et de Yanité à étendre leurs possessions, les peuples euxmemes ont d'autres visées : plus que jamais le gage de lenr félicité est dans leur équivalence et dans le libéralis1ne de leurs institutions. 6. Constituer sur le Danulle, avec les provinces de l3osnie, Servie, Bu1garie, Moldo-Valachie, Roumélie, Albanie, un grand État, soit unitaire, soit fédératif, au choix des populations intéressées. Simple transformation de la Turquie d'Europe, cet État n'altérerait en rien l'équilibre, et 1es puissances se doivent de ne per1nettre qu'aucune d'elles profite des débris de !'empire ottoman. 7. Du reste, point d'alliances séparées : toute alliance séparée est une infraction au droit de l'Europe, , I · une menace à la liberté et à l'équilibre des Etats. 8. Poser en principe que la loi d'équilibre doit recevoir son application aussi bien sur 1ner que sur terre, et que tout État doit avoir, avec sa marine, sa part part d'étabJissements et de colonies sur le globe. S'enBiblrotecaGino Bianco

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