NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 199 cl'infraction au traités de Vienne, et que les puissa.nces signatair~s n'auraient aucun prétexte pour interve•nir. C'est ainsi que les sujets de l'Église, ayant sécoué le joug des pretres et établi la république, n'étaient pas sortis des conventions de 1815; qu'aujourd'hui meme la Sicile, se révoltant contre le roi François II, non seu-- lement est dans son droit, puisqu'il s'agit pour elle. de ·ses libertés pub1iques, elle est dans le véritable esprit de la pacificat.ion de 1815. Le systè1ne constitutionnel, attendu, promis depuis quarante-six ans, est refusé; la nation se soulève : c'est affaire entre le prince et sa nation. Th'Iaise, n Italie, les choses pouvaient difficilement se passer ainsi. En 1858, comme en 1848, l'Autriche ne se contente pas., en tant que gouverne1nent italien, de résister aux réclamations de ses sujets italiens; elle se prévaut contre eux de toutes les forces dont elle dispose comme puissance allemande et slave; elle abuse par conséquent du sens des traités : de là le cri d'indépendance, c'est à dire la négation des traités par les Italiens. Ce n'est pas tout: pour tenir tete à l'Autriche il ne suffit pas aux Italiens de renverser les gouvernements réfractaires à la liberté et dont l'Autriche est le soutien; il faut grouper en une seule masse tous les peuples de la Péninsule, infraction non moins grave que la précédente aux dispositions du Congrès de Vienne. L'unité politique est, après la nationalité, la principale machine de guerre des Italiens. C'est au cri de vive l'Italie ! vive Victor-Emmanuel l que Garibaldi a tenté son expédition de Sicile. Mais, si l'Italie parvient à fonder son unité, les conditions d'équilibre sont ch~ingécRpour rI~urope. DanR BibliotecaGino Bianco
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