Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875

GORDESPON-DA-NCE I t4 juin 1849. A MM·.GARNIER FRÈRES, LIBRAIRES A PARIS • Messieurs, auriez-vous l'obligeance de venir voir un pauvre prisonnier à qui la malheureuse journée d'hier vient d'enlever les seuls visiteurs sur le dévouement desquels il pouvait compter pour alléger de temps en temps son ennui? En même temps que vous m'apporterez des nouvelles de vos santés et de nos comn1uns intérêts, nous pour- rons peut-être parler encore affaires, tant pour le pré- sent que pour l'avenir. Si vous pouviez prendre sur vous de passer aux bureaux du Peuple, à supposer qu'il en reste quelqu'un ou quelque chose, je vous serais obligé de faire savoir à qui de droit que je suis sans chemises et que j'ai un extrême besoin de caleçons de laine, attendu la fraî- cheur des murs de la Conciergerie. , Excusez, s'il vous plaît, Messieurs, le sans-façon avec lequel je me recommande à vos bons offices; ma 1 position explique tout. Salut et fraternité. P.-J. PROUDHON. FIN DU TOME DEUXIÈME Biblioteca Gino Bianco )

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