Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875
DE P.-J. PROUIHiON. 373 rende cette inviolabilité quand il ne s'agira plus que d'interpréter contre moi un cas litigieux de jurispru- dence, - peu importe l je sais à quoi m'en tenir sur la religion des assemblées, et n'éprouve aucune impatience d'y compromettre ma conscience et ma liberté.· Maintenant, citoyens, oserai-je recommander à vos patriotiques suffrages un républicain d'une vertu éprou- vée, et que j 'aî été surpris de ne pas voir figurer l'un des premiers dans·,:votre liste; je veux parler de mon honorable collègue de l'Assemblée, GurNARD? Oserais-je de plus vous dire qu'en vous proposant cette candidature, qui devrait rallier tous les cœurs démocrates, je viens vous inviter à faire le premier pas vers la fusion républicaine, objet à la fois de tant de vœux et de tant de méfiances? Combien je regrette qu'une question si grave, que vous avez dû traiter avant tout au point de vue du principe, ait paru daus le public avoir dégénéré en une pure question de personnes! Qu'à la place du dévoue- ment, qu'on devrait seul y apporter, on ait pu croire que les rancunes et les an1ours-propres avaient pré- valu l Que j'eusse voulu assister à vos délibérations! J'aurais essayé de vous convaincre que le peuple, dont vous avez raison d'ailleurs de redouter les justes om- brages, dont vous avez craint de soulever les antipathies, toute personnalité réservée, loin d'être opposé à cette fusion, la voulait, ne pouvait pas ne pas la vouloir. Ce que le peuple veut, citoyens, c'est ce qui est juste, vrai, utile. Or, quelle raison, queUe considération de droit politique, de vérité sociale, de pratique révolu- tionnaire, s'opposerait à la fusion? Pour moi, je n'en aperçois aucune. Tout, au contraire, la commande, l'appelle : tout nous en fait un devoir . .I BibliotecaGino Bianco
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