Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875

DE P.-J. PROUDHON. 371 faire en sorte que ce journal, à tout accident, puisse du moins survivre à tous ceux de la République démocra- tique et sociale, si mal servie par ses partisans. En tout · cas, j'espère que le Peuple, continuant à représenter la portion la plus saine et la plus nombreuse du socia- lisme, fort par sa puissance critique autant que par l'ensemble de ses idées, continuera à rester pour moi une ressource précieuse. Nos procès cesseront quand je le voudrai; depuis plus de six semaines nous n'avons été ·saisis qu'une fois, il y a quelques jours, à propos d'un grand article que j'ai fait sur la Résistance. Or, cet article n'était qu'un traquenard à l'adresse du Constitutionnel, que le parquet a pris au sérieux. Je · compte donc sur un acquittement. Le Peuple gardant son tirage à 40,000 en moyenne, le journal doit faire plus de 80,000 francs de bénéfice par an. En ce moment, nous sommes écrasés d'amendes; nous en avons pour longtemps. Toutefois, j'espère. J'ai tant à dire encore ; j'ai à intéresser le public si long- t_emps que de longtemps it ne paraîtra de journal qui puisse prendre la place du mien. Adieu,'mon cher Maurice. Si, comme je l'espère, je passe bientôt en Suisse, j'espère que nous pourrons nous rencontrer quelquefois sur la lisière des monts, et là causer affaires. Mes respects à ces· dames. P .-J. PROUDHON. Biblioteca Gino Bianco 1.

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