Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875
\ • ..,,. •• 1 360 . COltRESPONDANCE Ce sont trois cornpatriotes qui dirigent cela : Guille- min, Mathey, Prével. A elle seule, cette entreprise absorberait quatre têtes plus fortes que la mienne. J'ai mes procès politiques pendants, au nombre de . . cinq ou SIX • Enfin, j'ai mes devoirs de représentant, qui m'em- portent six heures par jour. Une organisation habile de toutes ces entreprises et de mon temps peut seule me tirer de peine. Hier, pour comble d'embarras, l'Assemblée natio- nale, après avoir entendu mes explications, a accordé l'autorisation de me poursuivre. J'irai donc devant la Cour d'assises dans quinze jours ou trois semaines. Je m'abonnerais par avance pour six mois de prison; si cela va à deux ans, je préfère m'expalrier. Mon journal, ma Banque même n'en souffriraient pas. Vous verrez mon discours, ùnprovisé, dans le Moniteur. Ne le lisez que là. Ma position financière, à travers tout cela, ne s'est. pas encore fort améliorée. Quand j'ai été fait représen- tant, en juin, je me trouvais fort en rétard d'argent; j'avais quelques dettes. Je les ai payées. Mes dépenses se sont accrues. Mon frère, qu'une maladie tient fré- quemment dans l'incapacité de travailler, m'a coûté pas mal d'argent. J·ai remboursé intégralement D***, le commanditaire de mon ouvrage sur la Créationdel'ord1"e> soit environ 1,700 francs. La misère publi<Jue et la gêne de mes an1is m'em- portent aussi beaucoup d'argent. Il y aura peu de repré- sentants, si j'en juge par moi et par tous les Monta- gnards, qui emportent un centime d~économiesur leur indemnité. Enfin, j'ai 3,000 francs provenant de la vente de mes ouvrages, et placés dans le cautionne- Biblioteca Gino Bianco
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