Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875

DE P.-.T.PROUDHON. 33 qui, un autre à M. vVolowski, un autre à mon ami Bergmann ; dans tout cela il n'y a pas une seule pensée de critique, pas plus que de dédicace; c'est seulement un envoi de ma pacotille aux juges compétents. Blanqui et W olowski, Bergmann et Tissot étant en quelque facon arbitres officiellement constitués de ces sortes de .» choses, il est loisible au premier venu de leur faire l'honneur oµ le désagrément de les prendre pour juges; mais Bergmann et Tissot étaient mes amis, et je ne voulais rien faire sans leur participation. Réfléchissez-y encore, je vous prie; vous ne serez ni mon Mécène ni mon Aristarque, ni mon Saint; il n'est question ici que d'un appel à vos lumières, et de ~'édification du public. Ce ne sera pas la première fois qu'un auteur aura com- mencé chaque livre ou chaque chapitre d'un ouvrage par une invocation, une apostrophe, etc., à sa muse, à sa maîtresse, à son ami. Je veux, par manière de repos, de résumé ou d'énoncé de ce qui va suivre, causer avec un juge, avec un connaisseur, un expert; c'est un exorde épistolaire dans un livre éminemment didactique. Qu 'y a-t-il là qui vous puisse déplaire? ... J'aurai bien dù ne vous rien dire, et vous eussiez été, je vous assure, agréablement surpris. Allons, Monsieur le philosophe, dédaignerez-vous la prière d'un disciple, quand Jésus- Christ écoutait celle d'une pécheresse et d'un publicain? Je suis très-content de la manière dont vous avez soutenu vo.t.re thèse, et, bien que votre langage ne soit pas explicite comme serait le mien, vous avez parlé comme vous deviez. Ayant affaire à des hornrnes qui admettent le principe de Propriété, et voulant me ren- fermer dans les limites du sujet, il me semble, sauf l'érudition qui chez vous est si abondante, que je n'au- rais pas fait autrement que vous. Vous avez surtout CORRESP. II. 3 BibliotecaGino Bianco

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