Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875
. • i • • 338 CORRESPONDANCE peau blanc, drapeau tricolore; des socialistes, des bonapartistes, des Anglais, des Russes, des forçats : c'est une macédoine impossible. Le malheureux bourgeois de Paris est aux abois. Il de1nande à grands cris, comme l'ouvrier, le travail, le crédit et le pain. Et je vous certifie que ce n'est pas l'Assemblée qui le lui donnera. Dans quinze jours, nous serons au fond du puits de l'abîme; la reprise des affaires est impossible par les voies ordinaires. Un autre coup de main, m<;1isqui sera, je crois, décisif, est inévitable. L'Assemblée nationale offre un spectacle désespérant par l'indécision et la stupidité. Ce sont les vendeurs du temple qui agiotent sur la République. Je ne serai sou- lagé que quand le peuple nous chassera tous à coups de pied. P. Leroux est coulé comme L. Blanc. Il ne reste plus que moi qui n'ai rien dit encore; je ne veux prendre la parole que sur des questions positives. Mais je serai net, catégorique; je poserai le casits belli. On saura, je l'espère, dès mon premier discours où nous en sommes. Gouvernet vous serre la main. _>1.dieuje, vous embrasse, mon cher Maguet. P.-J. PROUDHON. • P.-S. J'ai parcouru continuellement le théâtre du . cornbat grâce à mes insignes de représentant; j'ai vu plus d'une fois les gardes nationaux, lorsque je n1e fai- sais connaître à eux, pâlir et reculer do quatre pas . • Biblioteca ino Bianco
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