Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875

330 CORRESPONDANCE d'amitié pour sa femme; assemblez ; je suppose que vous savez assez de géographie, que vous connaissez ~ssez bien votre carte d'Europe pour suppléer le reste. Si jamais vous avez envie de me voir et de faire route jusque-là, vous ferez bien de me prévenir quatre jours d'avance; j'aurai soin de ne pas m'éloigner et je vous mettrai la main dessus comme un vrai sergent de ville. Quant à mon nom inconnu, écrivez-moi par l'entre- mise du Peuple. La Belgique est un pays assez monotone. J'ai grande envie de remonter le Rhin jusqu'à Bâte. L'anxiété des événements m'arrête; et puis, j'attends que ma situa- tion soit tout à fait liquide. Quand vous verrai-je ? En vérité, mon cher, quan_d je reporte sur vous mon attention, et que je pense à votre amitié, je ne puis m'empêcher de dire : la Répu- blique est une prostituée qui ne vaut pas la peine que je me donne pour elle. Salut et fraternité. P.-J. PROUDHON. Biblioteca Gino Bianco

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